Les membres du Regroupement des organismes environnementaux en énergie (ROEÉ) se désolent du laxisme dont a fait preuve Hydro-Québec, qui s’est reconnue coupable du déversement de plus de 100 000 litres de diésel dans le port de Cap-aux-Meules aux Îles-de-la-Madeleine, en admettant ne pas avoir assuré une surveillance continue lors des tests d’étanchéité, bien que son oléoduc, rempli de plus de 300 000 L de diésel, était soumis à une importante pression.
Une amende et des frais totalisant un peu plus de 400 000 $ sont imposés à Hydro-Québec. Une partie de cet argent devrait aller au Fonds vert du gouvernement du Québec.
Selon le ROEÉ, cette amende, qui s’ajoute aux frais de 11,5 millions qu’Hydro-Québec a déjà déboursés pour procéder au nettoyage et à la décontamination des zones affectées à ce jour, ne réduit en rien le risque qu’un autre déversement se produise à nouveau au cours des semaines et des mois à venir. Les membres du ROEÉ réclament que le gouvernement priorise la transition énergétique des Îles-de-la-Madeleine afin de réduire sa dépendance aux hydrocarbures.
Selon Christian Simard, de Nature Québec, « il est grand temps que le gouvernement investisse d’abord massivement dans l’efficacité énergétique et la gestion de la demande des résidents et commerces madelinots, qu’il accélère la production d’énergie renouvelable, dont l'éolien et la biomasse forestière résiduelle, et qu’il ait recours au stockage d’électricité à grande échelle tel que mis au point présentement par Esstalion, une filiale d’Hydro-Québec et de Sony ».
Source : Regroupement des organismes environnementaux en énergie (ROEÉ)