L'adoption par le premier ministre Justin Trudeau d'un décret d'urgence pour bloquer un projet immobilier de plusieurs millions de dollars à La Prairie en raison de la présence d'une espèce de grenouille menacée n'est ni plus ni moins qu'une ingérence irresponsable et inacceptable du fédéral dans un champ de compétence provinciale, a déclaré le porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d'affaires intergouvernementales canadiennes, Benoit Charette.
Cette tension palpable entre Québec et Ottawa démontre une fois de plus la nécessité pour le gouvernement provincial d'affirmer sa prépondérance en ce qui a trait à toute question en matière environnementale, ce qui permettrait du même souffle de mettre fin aux dédoublements inutiles et couteux, source d'inefficacité et de bureaucratie inutile. Benoit Charette a rappelé que la CAQ, réclame le rapatriement de tous les pouvoirs en matière d'évaluation environnementale pour le Québec.
« Le fédéral vient de décider de mettre des bâtons dans les roues d'un projet qui avait pourtant reçu l'aval du gouvernement provincial. On parle en plus d'un projet de développement immobilier de plus de 300 millions de dollars, ce n'est pas rien! Il est impératif que le gouvernement du Québec exige le retrait complet du fédéral dans cette compétence provinciale. Le Québec doit être le seul maître d'œuvre des processus de réglementation, de consultation et d'autorisation environnementale dans l'étude des impacts environnementaux de projets de développement économique sur l'intégralité de son territoire, sans exception », a tranché Benoit Charette.
Le porte-parole de la CAQ en matière d'environnement, Mathieu Lemay, s'est pour sa part dit grandement préoccupé par ce précédent créé par le gouvernement de Justin Trudeau. « Tout indique que d'autres projets majeurs pour notre économie pourraient être remis en question par la protection de la rainette, notamment le système de train léger sur rail de la Caisse de dépôt et le développement du port de Montréal à Contrecoeur. De notre côté, nous croyons qu'il ne faut pas nuire au développement économique. Nous sommes persuadés qu'il est possible de concilier protection de l'environnement, développement économique et acceptabilité sociale », a insisté le député de Masson.
Source : Gouvernement du Québec