Le rapport déposé jeudi dernier par le Commissaire au développement durable révèle que l’approche du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) en matière de gestion et de mise en valeur de la faune doit changer. Sur plusieurs aspects, la Fédération des pourvoiries du Québec (FPQ) avait déjà signifié au MFFP au cours des dernières années que des améliorations devaient être apportées au secteur Faune.
« Si nous désirons donner à la faune, à sa conservation et à sa mise en valeur la place qui lui revient, il n’y a pas de solution miracle. Il faut que le ministère travaille de manière plus étroite avec les usagers et les intervenants de ce domaine. Les pourvoyeurs, par exemple, travaillent sur le terrain chaque jour, pendant plusieurs mois, chaque année. Ils connaissent leurs territoires et ils sont en mesure de faire des observations qui pourraient être bénéfiques pour les spécialistes du ministère, que ce soit au niveau de la fluctuation des populations animales ou de la mise en place de différents outils de gestion », explique Norman Ouellette, propriétaire de quatre pourvoiries et président du conseil d’administration de la Fédération des pourvoiries du Québec (FPQ).
De plus, pour des entreprises comme les pourvoiries, spécialistes du tourisme faunique, les conditions d’opérations doivent être améliorées pour permettre le développement de leur plein potentiel. Selon M. Ouellette, « la multiplication des obligations s’appliquant aux pourvoiries, en provenance de plus d’une quinzaine de ministères différents, constitue un frein à l’investissement. Il me semble que notre interlocuteur principal, le MFFP, devrait s’appliquer à accompagner les pourvoiries et à les soutenir dans leurs opérations. Nous ne demandons pas des subventions, mais bien une reconnaissance et un appui pour la consolidation et le développement de notre secteur, pour le bénéfice de toutes les régions du Québec ».
À cet effet, l’acquisition de connaissances des espèces et de leurs habitats d’une part, mais aussi l’amélioration des données sur la clientèle d’autre part, constituent des éléments clés du développement durable de l’industrie.
« Un sérieux coup de barre doit être donné. La chasse et la pêche sont des activités profondément ancrées dans le mode de vie des Québécois. Je ne doute aucunement que les professionnels du MFFP ont aussi la faune à cœur, mais le ministre doit cependant s’assurer que les efforts sont placés aux bons endroits et que les moyens appropriés soient mis à leur disposition. Les effectifs du secteur Faune du MFFP sont en baisse depuis de nombreuses années et l’impact se fait sentir à la grandeur de la province. Il est devenu urgent de réinvestir dans les ressources humaines et l’acquisition de connaissances », conclut Norman Ouellette.
Source : Fédération des pourvoiries du Québec
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