Nos bébés, nos enfants et la pollution chimique dans nos maisons

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Les perturbateurs endocriniens sont de plus en plus liés à l’explosion de maladies chroniques. D’où l’importance de protéger ceux qui y sont les plus vulnérables : les enfants.

Par Blandine Betton et Lise Parent du le Réseau québécois des femmes en environnement
Version intégrale du dossier paru dans notre numéro d’hiver 2017

Nous vivons dans une nouvelle ère géologique : l’Anthropocène (1). Nous venons de quitter 10 000 ans de l’ère Holocène pour entrer dans une nouvelle époque qui a débuté lorsque les activités humaines ont eu un impact global significatif sur l’écosystème terrestre. Bien que cette entrée ne soit pas encore désignée par la Commission internationale de stratigraphie ni par l’Union internationale des sciences géologiques, seules arbitres en la matière, ce concept est en ce moment sérieusement à l’étude afin de l’officialiser (2).

L’être humain, de par ses activités, a provoqué des modifications importantes au niveau de son environnement. Celles-ci ont contribué à voir émerger des termes tels que « changements climatiques », « déséquilibre de la biosphère » ou, depuis la fin du 20e siècle, « santé environnementale ». Ce dernier consiste à comprendre et à mettre en lumière les problèmes de santé reliés à la pollution ou à la détérioration de l’environnement. Les conséquences de nos activités et habitudes de vie sur notre santé ont de multiples facettes. Il en est une qui inquiète le monde médical et scientifique depuis quelques décennies : les perturbateurs endocriniens (PE). Les effets perturbateurs de ces nombreuses substances chimiques synthétiques crées par l’homme sont de plus en plus pointés du doigt et des liens entre des expositions continues à ces molécules présentes dans de nombreux produits industriels et domestiques, et l’augmentation de maladies sont de plus en plus validés par des études et recherches scientifiques. Bien entendu, nous ne pouvons attribuer toutes les maladies et troubles de la santé à l’exposition aux PE, mais il serait erroné et faux de ne pas prendre en considération le fort impact de ces molécules sur notre santé mais aussi sur la santé de nos écosystèmes.

Un rapport historique a été publié en 2013 par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur les effets pour l’homme de l’exposition aux perturbateurs endocriniens chimiques (3). Celui-ci fait ressortir la nécessité de poursuire les études sur cette question. « Nous devons mener d’urgence davantage de recherches afin de mieux connaître les conséquences sanitaires et environnementales des perturbateurs endocriniens », a dit le Dr María Neira, directeur du département Santé publique et environnement de l’OMS. Des conséquences sanitaires devant lesquelles nous ne sommes pas tous égaux. En effet, les enfants sont de loin la population la plus à risque et la plus sensible face aux PE.  Non seulement les PE ont une action directe sur leur métabolisme, mais des conséquences sont à craindre pour leur vie adulte. L’effet transgénérationnel de certains PE montre aussi que le risque sanitaire ne concerne pas uniquement la personne qui est exposée, mais aussi sa descendance (4).

Mais que sont donc ces PE ? Pourquoi les enfants sont-ils plus vulnérables ? Que sont les ‘fenêtres de vulnérabilité’ ? Qu’est-ce que l’effet cocktail ? Comment se protéger et protéger nos enfants ? C’est ce à quoi nous tenterons de répondre dans les prochaines lignes.

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Source : Maisonsaine.ca

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