Senior, le bien-être de vivre ensemble en respectant l’environnement

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Par Karine Jehelmann pour GaïaPresse

En finir avec les maisons de retraite aux longs corridors sombres, vivre mieux et ensemble c’est aujourd’hui possible et de plus en plus courant.

La solitude est l’un des principaux maux de notre société liée entre autres aux familles décomposées, aux villes de plus en plus individualisées et au pouvoir d’achat toujours plus bas. La réorganisation du foyer a créé une nouvelle forme de colocation celle des séniors. Une colocation qui repose souvent sur des valeurs d’entraide, de mieux-être et de plus en plus avec un souci écologique.

Le temps du vieillissement dans les pays industrialisés s’étend désormais de 65 à 85 ans. Un temps aussi long que celui dit de la première jeunesse à l’âge mûr. L’enjeu donc, que les séniors aient une espérance de vie en bonne santé aussi longue que possible mais aussi festive.

En France, des séniors ont créé un logement coopératif à Vaux-en-Velin dans la banlieue de la ville de Lyon. En se regroupant ensemble, ils choisissent de partager des lieux de vie, de construire un lieu écologique. Résolument dans l’air du temps leur habitat est dit participatif et écologique. Participatif de par son financement, chacun mets une somme de départ avec un budget mensuel compris entre 800 et 1100 dollars. L’esprit de la coopérative n’est pas nouveau. Un peu partout dans le monde des lieux de vivre en commun ont existé. Toutefois aujourd’hui ils ont de plus en plus l’apparence d’écoquartier, respectant tant le tissu humain qu’environnemental.

Au Canada, le mouvement Resthomes regroupant des 50-70 ans a lancé une réflexion sur une maison de retraite alternative ou révolutionnaire « où on a du fun ». Des rencontres et des activités sont organisées. Au programme : des soins infirmiers mis en commun, des lieux partagés, des activités proposées par les résidents et non par des groupements lucratifs qui ont du mal à s’adapter à cette nouvelle demande, celle des babys boomers, une génération habituée à voyager, à revendiquer ses droits, à vivre au-delà de leur travail et surtout à respecter l’environnement.

De plus en plus de maisons de retraite tendent vers l’amélioration de leur bâtiment aux normes environnementales. Certaines d’entre elles proposent, par exemple, des maisons à haute qualité environnementale (HQE) avec des panneaux solaires sur le toit du bâtiment. En Australie, l’établissement The Green est la première maison de retraite écologique. Un complexe de 90 villas construites avec du riz et de la paille afin de ne pas participer à la déforestation. Recouvertes de panneaux solaires, elles proposent un système qui leur permettent d’être entièrement autonome en électricité. L’eau et les déchets sont recyclés.

Au Canada les premiers pas sont certes en cours à l’instar de la France. Mais ils sont quand même encore timides. Notre monde change. A nous aujourd’hui de créer notre habitat de demain mais aussi recréer notre tissu social.

Et vous pensez vous pouvoir vivre en colocation à votre retraite ?

Pour en savoir plus
  • http://www.marcelgreen.com/article/la-maison-de-retraite-ecolo-existe-t-elle-1260#.WKVnrxLhCRt
  • http://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/actualites/des-initiatives-en-faveur-de-lecologie-dansles maisons-de-retraite-0
  • https://www.cairn.info/revue-gerontologie-et-societe1-2012-5-page-101.htm
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