Virage vert : le consommateur responsable et les bénéfices environnementaux

0

25860473810_e738ab1568_b

Denis Plante pour Gaïa Presse

Dans le cadre du récent Salon Americana 2017, le plus important rassemblement d’acteurs et d’entrepreneurs en environnement en Amérique du Nord, la section thématique Environnement et marchés présentait différents projets et réalisations qui visent à conjuguer la promotion du développement durable et les intérêts des entreprises, des municipalités et des gouvernements.

Le mot de passe adopté demeure le passage à l’action pour en tirer des bénéfices servant les citoyens et consommateurs. À cet effet, le panel Virage vert : bénéfices environnementaux et corporatifs en a fait la démonstration.

La consommation responsable : la clé de la réussite

Les entreprises (images de marque) et les autorités publiques (politiques publiques comme le marché du carbone) s’engagent dans différentes démarches afin d’atteindre leurs objectifs. Cependant, le citoyen écoresponsable représente une composante essentielle à la réussite de leurs projets.

Fabien Durif, co-fondateur et directeur de l’Observatoire de la consommation responsable de l’UQAM, nous rappelle que les consommateurs recherchent des produits et/ou des programmes qui ont un impact moindre sur l’environnement et souhaitent être bien informés tout en participant à des gestes écoresponsables. À ce titre, il nous indique que l’indice de la consommation responsable de leur organisme constate une progression au Québec (21,4% des citoyens ont un indice de consommation responsable dit supérieur).

Les entreprises, les municipalités et les gouvernements doivent donc être conscients des besoins, des comportements et des tendances des citoyens. Pour lui, les échecs de mise en place de projets sont dus, en grande partie, au manque d’information des consommateurs et à la méconnaissance des acteurs face aux tendances actuelles (achat local, mode de propriété, partage collaboratif).

Des statistiques extraites de leur baromètre 2016 nous éclairent à ce sujet : cette consommation responsable va au-delà des tranches de revenu, et l’on relève un intérêt plus marqué des femmes (déconsommation) et des 18-24 ans (transport durable). Le recyclage demeure la pratique la plus prisée (88%). On peut ainsi conclure que les différents acteurs en actions écoresponsables doivent bien observer et mesurer les attentes et les comportements des différentes catégories de citoyens.

 

Des politiques écoresponsables bien implantées

Dans un deuxième temps, Myrka Manzo d’Air Canada et Catherine Jacques-Brissette de Bell Canada ont témoigné de la responsabilité de leurs entreprises face aux défis et enjeux du développement durable.

Air Canada se démarque par la réduction du poids de ces appareils (matériaux composites) et l’utilisation de biocarburants. D’autre part, Bell Canada établit que les gaz à effet de serre évités sont deux plus nombreux que ceux produits par leur entreprise. Les technologies offertes (facturation, vidéoconférence, publicité numérique) et des pratiques comme le télétravail et le covoiturage contribuent à ces efforts.

Ainsi, les consommateurs ont un rôle crucial à jouer dans le virage vert : en observant leurs attentes, les marques ont tout à gagner, et l’environnement aussi.

Partager.

Répondre