Anticosti : le retrait de Petrolia ne doit pas se faire aux dépens de la Gaspésie

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Tache d’huile voit d’un bon oeil le retrait de Pétrolia de l’Île d’Anticosti. Que ce soit par respect des Premières nations liées à ce territoire, par respect des communautés locales, pour des raisons écologiques ou économiques, ou encore par cohérence avec les propos du premier ministre à Paris, les arguments ne manquent pas pour cesser le projet d’exploitation d’hydrocarbures à Anticosti, véritable joyau écologique en voie d’être reconnu à ce titre au niveau du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Ce retrait sensé ne doit toutefois pas se faire sur le dos de la population québécoise et particulièrement de la péninsule gaspésienne.

En effet, si le gouvernement du Québec consent une compensation de 200M$ à Pétrolia, dont la valeur boursière de la totalité des actions ne dépasse pas 18M$, Tache d’huile craint que cette intervention ne donne un élan au développement pétrolier dans la péninsule gaspésienne. La situation avec Junex est similaire.

“C’est presque une nouvelle subvention à l’expansion des projets en Gaspésie, alors que ceux-ci devraient plutôt cesser, comme à Anticosti ou aux Îles de la Madeleine! Pourquoi ce serait acceptable en Gaspésie?” demande Maude Prud’homme, porte-parole de Tache d’huile.

Pas de consultation publique

La course aux hydrocarbures en Gaspésie se déroule toujours sans consultation publique et sans respect des droits des communautés Mi’gmaqs. ‘’Si le gouvernement reconnaît la valeur d’Anticosti et les risques d’une exploitation à cet endroit, il doit appliquer la même logique pour le territoire gaspésien dont la richesse écologique et culturelle sont aussi vulnérables ’’ de dire la porte-parole.

De plus, les idées pour des projets porteurs de transition ne manquent pas au sein des populations qui constatent les effets des changements climatiques sur les infrastructures et la nécessité de localiser certaines productions, notamment alimentaire.

“ Avant d’investir dans une compagnie qui carbure à coups de fonds publics dans un secteur appelé à disparaître à plus ou moins court terme, ne vaudrait-il pas mieux investir collectivement dans les transition nécessaires vers une économie véritablement viable? ” demande la porte-parole.

A Paris, le premier ministre Couillard avait dit : ‘’L’avenir du Québec ne repose pas sur les hydrocarbures. Absolument pas.” Tache d’huile demande donc au premier ministre d’être cohérent et de choisir d’autres moyens pour se sortir du guêpier où il se trouve actuellement avec Pétrolia, en commençant par rendre publique l’entente à cet effet.

Source : Tache d’huile

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