L’organisme communautaire Y’a QuelQu’un l’aut’bord du mur (YQQ) bénéficiera d’une contribution de 155 000 $ de l’arrondissement pour sa campagne graffitis 2017. Il s’agit d’une reconduction de l’entente de 2016, avec de légères modifications pour mettre davantage l’accent sur la prévention et la sensibilisation.
L’organisme à vocation sociale et environnementale offre, entre autres, un service d’enlèvement de graffitis gratuit aux résidents et commerces du quartier. « Tous les objectifs ont été atteints en 2016, et même davantage, s’enthousiasme la directrice générale de l’organisme, Pauline Picotin. On s’attendait donc à ce financement-là, parce qu’on a travaillé en amont avec l’arrondissement pour en arriver à une entente satisfaisante pour les deux parties. »
L’approbation de l’entente au conseil d’arrondissement du 4 avril dernier n’a donc pas été une surprise, mais l’organisme est tout de même satisfait que l’Arrondissement prolonge la convention de services. Pour l’année à venir, YQQ prévoit davantage d’actions concrètes pour bonifier les ateliers de sensibilisation auprès des jeunes, dans le but de réduire le nombre de graffitis dans l’arrondissement.
« On est en processus pour approcher davantage d’écoles, notamment dans Hochelaga-Maisonneuve puisque c’est dans ce secteur qu’on retrouve 75 % des graffitis », explique Pauline Picotin. Les ateliers comprennent généralement une part d’historique du phénomène des graffitis, ainsi que des activités pour développer la fibre artistique des jeunes. « C’est très interactif, on les fait travailler un peu ! », enchaîne-t-elle. Au primaire, l’attrait pour le dessin et la calligraphie permet des ateliers créatifs. Au niveau secondaire, c’est plutôt vers la discussion que s’orientent les actions de l’organisme. « On fait des liens avec ce qui se passe dans notre société. Il y a également de l’implication pour la conception de murales ; l’attrait est grand au primaire et au secondaire », confirme la directrice générale.
« Davantage qu’une entreprise »
Même si l’entente avec l’arrondissement ne favorise pas la prévention autant que la proposition initiale de l’organisme, Pauline Picotin confirme que l’équipe est tout à fait satisfaite, puisqu’ils pourront tout de même travailler sur les axes prévus. « La prévention, la conception de murales et de murs végétalisés, l’aménagement et la sensibilisation, aucune autre entreprise ne propose tout ça. C’est une plus-value de notre entreprise, on ne fait pas que de l’enlèvement de graffitis, rappelle-t-elle. Les gens nous connaissent aussi, on a un sentiment d’appartenance envers le quartier. »
YQQ avait déjà travaillé avec l’arrondissement de 2010 à 2014, à la suite de quoi des changements dans l’administration avaient entraîné l’embauche d’une entreprise privée. « Nous sommes un organisme d’économie sociale. Nous avons donc proposé cette année un projet pour la communauté et on a réussi à retravailler avec l’arrondissement », relate la directrice générale.
Source : Quartier Hochelaga