Le parc Frédéric-Back : un projet ambitieux de réhabilitation

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Par Yan Vincent pour GaïaPresse

Le parc Frédéric-Back sera un point de rencontre entre l’environnement, la culture et le sport. Ce parc représente le plus grand travail de réhabilitation du genre en milieu urbain au Canada et pour cette raison, les travaux sont complexes et réalisés avec la plus grande minutie pour assurer qu’il respecte toutes les normes de santé.

Une histoire de poubelle

Au coin de l’avenue Papineau et de l’autoroute 40 se trouvait autrefois la carrière Miron. En 1984, elle a été transformée en site d’enfouissement. Jusqu’en 1998, des déchets putrescibles y étaient enfouis et les déchets solides ont continué jusqu’en 2008. La conversion de ce site en parc est le plus grand projet du genre au Canada et ce projet possède déjà une reconnaissance internationale.

La zone des déchets putrescibles est la source de toutes les complications du projet. Ces déchets putrescibles produisent des biogaz qui peuvent causer des problèmes de santé à de fortes concentrations. En plus, ils produisent du lixiviat, du «jus de poubelle» en langage commun, qui pourrait contaminer les sols environnants.

Des biogaz réutilisés

Pour ces raisons, cette région a été recouverte de plusieurs couches de sol. Dans ce sol ont été installés 255 puits de captations avec un réseau de tuyaux pour capter les biogaz. Ces biogaz sont acheminés vers l’entreprise Biomont qui les utilise pour produire de l’électricité. Lors de ce procédé, de la vapeur et de l’eau chaude sont produites; l’eau chaude est acheminée vers les bâtiments de la TOHU et du Cirque du Soleil pour aider au chauffage de ceux-ci.

Pour assurer la sécurité du site, les puits doivent être accessibles en tout temps par l’équipe d’entretien, sans qu’ils puissent être vandalisés ou endommagés par les conditions du terrain. La zone des déchets putrescibles sera en constant mouvement étant donné qu’elle recouvre de la matière en décomposition. L’équipe a donc opté pour de grosses sphères blanches pour protéger les puits.

Du lixiviat contenu

Pour assurer qu’il n’y ait pas de transport du lixiviat, l’eau qui va s’écouler sur le parc devra être gérée à 100% par le ruissellement de surface. Le parc a donc été aménagé pour avoir des pentes qui dirigent toute l’eau vers le lac, qui se trouve à l’ouest du parc.

Cette section est aussi recouverte par une couche protectrice dans le sol qui ne doit en aucun cas être percée. Pour cette raison, aucun arbre n’y sera planté (les racines viendraient percés cette couche) et cette région formera une plaine.

Environnement, culture et sport

En plus du lac et de la plaine, le parc aura une forêt pour favoriser la biodiversité. Il y aura 9 parcours thématiques pour éduquer la population sur le parc et l’environnement. Des projets d’art public seront exposés et changés aux deux ans. Aux alentours du parc se trouvent aussi le Cirque du Soleil, la TOHU, le stade de soccer de Montréal et le TAZ.

Le parc sera terminé en 2023 avec un territoire de 192 hectares. Cette année, le territoire accessible au public passe de 30 hectares à 48 hectares. Les secteurs Papineau Nord et Iberville Sud ont été refaits et les secteurs Papineau Sud et le boisé sont enfin ouverts.

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