La fondatrice de l’ONG Bloom a été choisie, lundi, pour le prix Goldman de l’environnement après avoir réussi à faire interdire le chalutage profond en Europe, en 2016. Elle essaye désormais de faire bannir la pêche électrique.
La militante écologiste française Claire Nouvian [a reçu], lundi 23 avril, le prestigieux prix Goldman pour l’environnement, pour le continent européen, considéré comme le prix Nobel de l’écologie. La fondatrice de l’ONG Bloom a été choisie pour avoir réussi à faire interdire le chalutage profond en Europe en 2016.
Sa passion pour les fonds marins a commencé «de façon complètement fortuite», explique Claire Nouvian. La fondatrice de l’ONG Bloom était «en tournage en Californie» quand elle a découvert «qu’il y avait des créatures complètement étonnantes qui vivaient dans les grandes profondeurs». «À partir de là, j’ai plongé au sens propre et figuré dans l’émerveillement», raconte-t-elle.
Un espace «pas du tout protégé, dévasté quotidiennement par des bateaux de pêche industrielle. Je m’étais forgée un rêve, celui de mettre fin à ça. C’est trop scandaleux, trop brutal. On ne peut pas être sur Terre pour tout mettre par terre comme ça simplement parce qu’on en a les moyens», estime Claire Nouvian. La militante confie avoir été «très naïve», à l’époque, et «confiante dans la nature humaine» : «J’ai pensé que ça allait être rapide. Mais évidemment, mettre fin au chalutage profond a été plus compliqué que prévu. Et ce n’est pas encore terminé».
De cet émerveillement est née une association
C’est en 2005 que Claire Nouvian crée l’association Bloom qu’elle préside encore aujourd’hui. À partir de 2009, et le Grenelle de la Mer, elle s’engage corps et âme dans le processus pour que les représentants politiques français reconnaissent la nécessité d’interdire le chalutage profond. En juin 2012, Claire Nouvian et Bloom font interdire une campagne publicitaire dans laquelle le groupe Intermarché se prévaut d’une pêche durable en eau profonde.
Source : France Info, Auteure : Anne-Laure Barral
Crédit photo : John Wallace, NOAA