Obsolescence programmée: les collants seraient aussi concernés

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Après les imprimantes et les téléphones portables, les collants, dont la durée de vie reste très limitée, seraient un nouvel exemple d’obsolescence accélérée, selon l’association HOP.

Des collants qui se filent et se déchirent rapidement. Cette situation est -bien trop – connue des consommatrices. Pour l’association HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée), c’est même un phénomène trop courant. Après les imprimantes et les téléphones portables, c’est sur le cas particuliers des collants que l’association née en 2015 s’est penchée, dans son rapport publié [le 15 mai].

« Moins de temps, moins de matière, moins de qualité »

Selon son enquête menée auprès de 3000 consommateurs, pour 72% d’entre eux, une même paire de collants est portée au maximum à six reprises, et même seulement trois fois, dans 40% des cas. Partant du constat que « les collants de nos grands-mères semblaient plus résistants quand les nôtres ne durent pas », l’association qui défend les principes de l’économie circulaire a interrogé de nombreux « utilisateurs » ainsi que des experts et étudié les techniques de fabrication pour en savoir plus.

Elle a pu observer que c’est dans le processus de conception que se trouvent les premières raisons de l’extrême fragilité des collants. Aujourd’hui, les collants dits « d’entrée de gamme » suivent en effet un protocole différent: fils de moins bonne qualité et non doublés, tricotage plus rapide, finitions non réalisées à la main. « Moins de temps, moins de matière, moins de main-d’œuvre, moins de contrôle, moins de qualité », résume le rapport.

De même, l’utilisation de nombreux produits chimiques synthétiques jouerait un rôle non négligeable dans la « non-durabilité », notamment en raison des conséquences sur la résistance du fil. « Nous pouvons légitimement émettre l’hypothèse selon laquelle les fabricants peuvent jouer sur les additifs chimiques pour rendre plus ou moins robuste un collant, et ainsi programmer sa fin de vie », indique HOP.

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Source : Le Figaro, Auteure : Salomé Garganne

Crédit photo : Pixabay

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