Où vivent les québécois les plus vulnérables aux changements climatiques?

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Un groupe de recherche de l’Université Laval a mis sur pied un ensemble de cartes interactives permettant d’illustrer la vulnérabilité et la sensibilité de différentes populations québécoises aux changements climatiques.

L’outil interactif appelé «Atlas interactif de la vulnérabilité de la population québécoise aux aléas climatiques» contient une foule d’informations permettant de constater où se trouvent les populations les plus à risque de souffrir des vagues de chaleur ou des inondations, par exemple, et où se trouvent les personnes les mieux outillées pour y faire face.

L’une des couches que contient la carte permet de constater que la population de Montréal-Nord a un indice de sensibilité plus élevée que certaines populations de Laval, par exemple. Des symboles indiquent aussi les endroits où il y a déjà eu des embâcles. Photo : Capture d’écran

Les chercheurs en géographie et en géomatique de l’Université Laval ont construit cet atlas en se basant sur des données socioéconomiques et démographiques ainsi que sur une caractérisation de l’environnement bâti et de l’accessibilité géographique à certains services, tels que les hôpitaux et casernes de pompiers.

Il s’agit d’un premier outil aussi complexe accessible au grand public et lui donnant un levier auprès des décideurs et politiciens locaux.

«Initialement, l’atlas était destiné à être principalement utilisé par des professionnels de l’aménagement et des urbanistes. C’est après avoir consulté un grand nombre de ces professionnels que nous avons jugé nécessaire de rendre accessibles ces cartes de la vulnérabilité à un public plus large, moins spécialisé», souligne Nathalie Barrette, chercheuse principale et professeure au Département de géographie de l’Université Laval.

Le site Internet du projet fournit d’ailleurs des tutoriels permettant de mieux comprendre comment naviguer dans les cartes, qui peuvent à la fois rester simples ou devenir plus complexe si l’utilisateur choisit d’afficher plusieurs couches de données. Des fonctionnalités s’adressant à un public initié ont d’ailleurs été intégrées. Ainsi, un utilisateur peut cibler certaines catégories de données et en faire l’extraction, ou encore ajouter des données personnelles à la cartographie.

«Nous voulions mettre à la disposition du grand public une application conviviale, ergonomique, simple d’utilisation où l’on retrouverait aussi des fonctionnalités d’analyse plus avancées», mentionne Benoit Lalonde, coordonnateur du projet.

Le projet a été réalisé en collaboration avec le consortium Ouranos et l’Institut national de santé publique et financé par le Fonds vert dans le cadre du Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques du gouvernement du Québec.

Les données géographiques issues des analyses ont aussi été intégrées dans l’application Territoires du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT).

(Source : Université Laval)

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