Et si on cultivait le bouleau?

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Alors que les plantations de bouleaux sont à peu près inexistantes au Québec, un producteur forestier et chercheur à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) fait pousser, depuis 10 ans, 10 000 bouleaux à papier sur cinq anciennes terres agricoles. Par son projet de recherche, Philippe Duval compte faire valoir le potentiel commercial et environnemental de cette essence. 

Philippe Duval

Au début du mois de juillet, c’est avec une grande fierté que Philippe Duval invitait les médias et des membres du ministère de la Forêt sur son site expérimental à La Motte, en Abitibi. Sur place poussent près de 2500 bouleaux à papier sur 1,5 hectare.  « Je me suis toujours demandé pourquoi on ne plantait pas plus de bouleaux », a raconté le chercheur. En Finlande, 17% des arbres plantés sont des bouleaux. Leur habitat est principalement les anciennes terres agricoles. « Avec les améliorations génétiques, une plantation de bouleau blanc peut, dans les meilleures conditions, produire un volume total de 400 mètres cubes à l’hectare en 40 ans », affirme-t-il.

Philippe Duval croit donc que le Québec gagnerait à faire plus de place à ce feuillu recherché et payant pour l’industrie du bois de déroulage. Selon lui, les producteurs pourraient obtenir jusqu’à 400 $ ou 500$ par mètre cube. La qualité de ce bois serait aussi très prisée par des ébénistes américains, notamment pour la fabrication de meubles qui sont mis en marché au magasin à grande surface IKEA. Des usines comme LVL Global et Commonwealth Plywood sont preneuses de l’essence et l’usine Forex d’Amos pourrait aussi éventuellement devenir preneuse. «La sève de bouleau gagne aussi en popularité sur le marché et la récolte des arbres de moins bonne qualité peuvent servir pour le bois de chauffage», rajoute le producteur forestier.

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