Tous les partis représentés à l’Assemblée nationale du Québec ont reconnu le 6 février que les gouvernements passés n’avaient pas été à la hauteur en matière de réduction des GES et qu’il fallait maintenant rattraper le retard causé par leur inaction. Ils ont ainsi appuyé la motion présentée par le députée de Mercier et responsable en matière de transition économique et écologique de Québec solidaire, Ruba Ghazal.
« L’Assemblée nationale a reconnu l’évidence aujourd’hui : les gouvernements des dernières années n’ont pas été en mesure d’atteindre les objectifs de réduction de gaz à effet de serre exigés par la communauté scientifique et il faut rattraper le retard. Le gouvernement de la CAQ doit maintenant démontrer le sérieux de son engagement. On ne peut pas dépenser des milliards $ dans la lutte aux changements climatiques et continuer d’autoriser des projets méga polluants comme le 3e lien à Québec ou le gazoduc entre l’Abitibi-Témiscamingue et le Saguenay! C’est une question de gros bon sens », explique Mme Ghazal qui a fait adopter à l’unanimité une motion sur le sujet.
Voici la motion sans préavis présentée par Mme Ghazal et appuyée par la CAQ, le PLQ et le PQ :
« Que l’Assemblée nationale prenne acte des informations contenues dans les « Comptes du Fonds vert 2017-2018 », selon lequel le Fonds vert affiche un bilan de réduction des GES d’à peine 2% des émissions du Québec depuis 5 ans;
Que l’Assemblée nationale prenne acte du retard accumulé par le Québec en matière de lutte aux changements climatiques;
Que l’Assemblée nationale reconnaisse que les gouvernements des dernières années n’ont pas été en mesure d’atteindre les objectifs de réduction de gaz à effet de serre exigés par la communauté scientifique;
Que l’Assemblée nationale demande au gouvernement d’agir avec détermination afin de rattraper ce retard. »
« Il faut cesser d’utiliser le Fonds vert pour faire du saupoudrage ou pour financer des responsabilités courantes des ministères. Il faut dédier entièrement le Fonds à des projets structurants pour la transition écologique du Québec. Pour Québec solidaire, les deux tiers du Fonds devrait servir au financement et à l’exploitation de nouvelles infrastructures de transport collectif et le dernier tiers devrait être confié à Transition énergétique Québec (TEQ) pour financer les programmes d’efficacité énergétique », de conclure la députée.
(Source : Gouvernement du Québec)