Par Catherine Paquette pour GaïaPresse
Plus de 350 scientifiques signent une lettre ouverte pour démontrer leur appui aux milliers élèves et étudiants qui manifesteront pour le climat et participeront au mouvement de grève mondial le 15 mars prochain.
Ces professeurs et chercheurs affirment qu’il est de leur responsabilité de soutenir les jeunes qui dénoncent le manque de leadership politique et économique de nos gouvernements. La lettre a été lancée à l’initiative de Laure Waridel et de Dominic Champagne, du Pacte pour la Transition.
« Alerter l’opinion publique quant à l’urgence d’agir pour contrer les changements climatiques est non seulement légitime de leur part, mais nécessaire. Parce que les cris d’alarme que nous avons lancés jusqu’à maintenant n’ont visiblement pas suffi et que les jeunes subiront les conséquences de notre inaction », écrivent les signataires.
« Contrairement à certaines croyances, la science est claire quant au fait que le Québec et le Canada ne sont pas à l’abri d’impacts climatiques aux conséquences graves. Les récents événements extrêmes que nous avons connus donnent un avant-goût de ce que l’avenir nous réserve si l’inaction persiste », poursuivent-ils.
Pour Mohamed Cheriet PhD, professeur au département de génie des systèmes à l’ETS, et futur directeur général du CIRODD, le Québec n’a « aucune bonne raison d’attendre » avant d’enclencher la transition. « Le Québec dispose d’expertises scientifiques dans tous les domaines, autant technologique que social, ce qui lui permettrait d’être à l’avant-garde de la mise en œuvre de la transition qui s’impose pour que la population humaine vive à l’intérieur des limites planétaires », soutient-il.
Cette mobilisation est inédite, compte tenu du devoir de réserve des scientifiques, selon les membres du Pacte pour la Transition. « Cette mobilisation de la part de professeurs et de chercheurs en sciences naturelles et technologies, autant qu’en santé et en sciences sociales et en culture, témoignent du sentiment d’urgence qui les habitent. Quelle que soit leur discipline, ils se sentent interpellés », indique Laure Waridel PhD, éco-sociologue et membre du comité scientifique du Pacte pour la transition.
Une majorité de signataires provient du Québec, mais aussi de l’Ontario, de la Colombie-Britanniques et d’autres provinces canadiennes.
Tout comme les étudiants, ils rappellent que pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C, il faudra réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) de près de 50% d’ici 2030.
Selon La Planète s’invite à l’Université, plus de 110 000 étudiants du Québec feront la grève des cours le vendredi 15 mars et descendront dans les rues pour dénoncer l’inaction des gouvernements en matière de lutte aux changements climatiques.
Ces nombreuses manifestations à l’horaire des étudiants du Québec s’ajoutent t à plus de 530 démonstrations prévues dans plus de 59 pays le monde. Elles répondent à l’appel international lancé par Greta Thunberg et son mouvement #FridayForFuture et #ClimatStrike.
(Source : Pacte pour la Transition)