Par Catherine Paquette pour GaïaPresse
Un tout premier festival de films documentaires sur l’environnement, Ciné Vert, aura lieu du 2 au 5 mai 2019 à Montréal, sous le thème de la transition écologique. L’objectif : sensibiliser les participants à différents enjeux, mais également créer un mouvement vers un mode de vie plus vert.
L’organisme de coopération internationale SUCO (Solidarité Union Coopération) et Funambule Médias souhaitent en effet rassembler des acteurs de la transition et des citoyens autour de films documentaires spécialisés sur l’environnement, dans le but de susciter chez les spectateurs l’envie de s’engager davantage dans la lutte aux changements climatiques et d’entamer, si ce n’est déjà fait, la transition vers une société sobre en carbone.
« Avec SUCO, on travaille dans plusieurs pays du Sud et on travaille avec beaucoup d’agriculteurs qui sont déjà touchés par les questions climatiques depuis plusieurs années. Le but, c’est de sensibiliser les gens sur ces questions. C’est un enjeu qui est autant local qu’international et c’est important de faire des ponts entre ce qu’on consomme ici, notre mode de vie, et ses répercussions à l’échelle mondiale », explique Yasmina Britel, porte-parole du festival.
Bien qu’il n’en soit qu’à sa première édition, Ciné Vert voit grand : en plus de faire des ponts entre les différents enjeux, le festival rassemblera également des spectateurs à Sherbrooke, Trois-Rivières et… Lima, au Pérou.
« On voulait profiter du fait que SUCO a des bureaux à Lima pour créer là aussi un Cine Verde, le temps d’une projection. À terme, ce serait intéressant d’avoir des événements dans les différentes régions où SUCO a ses bureaux : Afrique de l’Ouest, Amérique Latine et Haïti. […] On voulait aussi éviter d’être centrés seulement sur Montréal, on trouvait ça important d’aller à la rencontre de la population à l’échelle de la province. Éventuellement on aimerait aller un peu partout au Québec et créer des liens », laisse savoir Yasmina Britel.
Ambiance conviviale
L’équipe de SUCO prépare l’événement depuis plus d’un an avec Funambules Médias, l’instigateur de Cinéma sous les étoiles. « On voulait travailler avec eux parce qu’ils créent toujours des ambiances assez conviviales. Le but c’est ça, c’est de partir de films de qualité pour se concentrer sur les alternatives, sur quelque chose de positif », poursuit la porte-parole, qui se réjouit par ailleurs du contexte de mobilisation actuel au Québec.
Au fil des quatre jours du festival, la transition sera abordée à travers 3 axes : l’aménagement du territoire, la question de l’alimentation, et la thématique de l’énergie et du climat.
Quatre longs métrage et plusieurs courts documentaires seront présentés, en plus de nombreuses séances de discussion de réflexion et d’échanges sur des enjeux actuels touchant notre société. Le festival comporte aussi un volet art visuel avec l’exposition PRUNELLE, qui met en valeur des matériaux recyclés.
La soirée d’ouverture présentera en première québécoise le film Chemins de travers (France, 2018) de Sébastien Majonchi, un documentaire qui aborde l’agriculture biologique par le biais de six portraits croisés.
Le 4 mai aura lieu le panel Transition écologique : c’est le temps d’agir ! où la transition sera décortiquée en fonction de différents aspects : le système alimentaire, l’énergie et le climat, l’aménagement du territoire.
Le Ciné Vert organisme également un World Café en collaboration avec ENvironnement JEUnesse, où les organismes Arbre-évolution, Association québécoise Zéro Déchet, ENvironnement JEUnesse, Festival de la décroissance, Foire Écosphère, Greenpeace, La Tasse, Mission 100 Tonnes, Réseau des femmes en environnement, Réseau Action Climat, Union Paysanne et Vigilance OGM présenteront des discussions sur des pistes d’action. « Le World Café a pour objectif d’expliquer aux gens par quoi ils peuvent commencer pour participer à la Transition », explique Yasmina Britel.