Par Edouard Sigward
Mots-clés : biodiversité, santé, pathologies, écosystèmes, Organisation mondiale de la santé, espèces envahissantes, maladies contagieuses. La fragilisation des habitats écologiques, l’introduction d’espèces envahissantes par les échanges commerciaux, les changements climatiques, la pollution des sols et des eaux sont autant de facteurs qui expliquent la baisse généralisée de la biodiversité mondiale et la propagation de nouvelles maladies. « Des écosystèmes sains entraînent une santé humaine saine. Il y a une relation de cause à effet entre la détérioration des écosystèmes et la détérioration de la santé humaine », déclare Ahmed Djoghlaf, secrétaire exécutif de la Convention de la diversité biologique, dont l’agenda 2010 promet d’être chargé. En réponse à ce constat, l’organisation internationale prévoit notamment l’élaboration d’un programme de travail conjoint avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui abordera la relation entre santé humaine et biodiversité. D’après l’OMS, plus de 30 maladies nouvelles et contagieuses, inconnues avant 1960, ont été enregistrées ces dernières années. « Il existe un lien direct entre la grippe aviaire, les systèmes et les conditions de production agro-alimentaires », ajoute monsieur Arico. Il semble donc tout naturel que les milieux d’affaires et le secteur industriel endossent à leur tour une part de responsabilité dans la gestion de la crise mondiale de la diversité biologique. Début décembre 2009, à Jakarta, en Indonésie, lors d’une réunion de la Convention sur la diversité biologique qui réunissait plus de 200 compagnies, une Charte a été adoptée par la communauté des affaires, incluant des industries agro-alimentaires et pharmaceutiques. De plus, les participants à la Conférence de Jakarta ont travaillé à l’élaboration d’un plan d’action qui sera soumis à Nagoya, au Japon, pour faire de la communauté des affaires un partenaire incontournable pour la mise en oeuvre des objectifs de la Convention de la diversité biologique. |