Les conflits d’intérêts menacent l’impartialité du processus d’examen de l’ONE

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Le Conseil des Canadiens exhorte le gouvernement à révoquer trois membres du Comité.

Le processus de « modernisation » de l’Office national de l’énergie (ONE) doit être suspendu immédiatement compte tenu de nouveaux conflits d’intérêts, affirme le Conseil des Canadiens dans une lettre transmise la semaine dernière au premier ministre Justin Trudeau et au ministre des Ressources naturelles Jim Carr.

« Il est ahurissant de constater que trois des cinq membres nommés à l’Office entretenaient déjà des liens avec l’industrie pétrolière », a dit Daniel Cayley‑Daoust, responsable de campagne pour le climat et l’énergie auprès du Conseil des Canadiens. « Les conflits d’intérêts sont au cœur de l’actuelle crise de confiance de l’Office, et en évitant la question, le premier ministre Trudeau fonce droit vers un nouveau bris de promesse. En effet, le gouvernement s’était engagé à réformer l’Office afin de régler les problèmes qui le gangrènent, mais il essaie plutôt d’établir un processus partial auquel il est impossible d’accorder sa confiance. »

Conflits d’intérêt

La lettre du Conseil réclame la révocation de trois des cinq membres du Comité d’experts, soit Brenda Kenny (ancienne présidente de l’Association canadienne des pipelines d’énergie), Gary Merasty (actuel membre du conseil d’administration de la Canada West Foundation) et Hélène Lauzon (présidente du Conseil patronal de l’environnement du Québec). La Canada West Foundation et le Conseil patronal de l’environnement du Québec soutiennent vigoureusement les pipelines, ce qui soulève des questions quant à leur degré de partialité.

« Il est tout à fait scandaleux que quelqu’un comme Brenda Kenny — à l’emploi de l’ONE pendant 10 ans avant de passer huit années à la présidence d’une importante association de lobbyistes pour les pipelinières — soit nommée au comité de révision des projets de pipelines de l’ONE », a ajouté M. Cayley‑Daoust. « Ce régime de portes tournantes a toujours joué en faveur de l’industrie, et c’est exactement le genre de choses que l’Office devrait prévenir. »

« Ces conflits d’intérêts continuent de faire en sorte que personne n’est pris au sérieux à moins d’adopter les mêmes points de vue que ceux d’une industrie pétrolière qui cherche à vendre son produit, a ajouté » M. Cayley‑Daoust. « Les doits des peuples autochtones, l’accès à l’information, les politiques fondées sur des données probantes, la participation du public et l’évacuation des conflits d’intérêts sont toujours à l’ordre du jour, et personne ne devrait faire confiance à ce comité d’experts pour prendre des décisions dans l’intérêt du public. »

Source : Le Conseil des Canadiens

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