Nombre d’initiatives en matière de développement durable partent d’un bon sentiment. Mais une analyse en termes de coûts et de bénéfices montre que l’efficacité n’est pas toujours au rendez-vous.
Changer de voiture, bannir l’huile de palme, choisir la voiture électrique, privilégier les biocarburants, autant d’actions qui au cours des dernières années ont été promues dans le débat public comme des actes citoyens favorisant le développement durable. Seulement, voilà, les choses ne sont jamais aussi simples. Comme le répète à l’envie Nicholas Nassim Taleb dans ses ouvrages, il est plus facile d’identifier ce qui ne marche pas que ce qui marche, ce qui est faux plutôt que ce qui est vrai, ce qui est mauvais plutôt que ce qui est bon. C’est l’application de l’idée que le fait d’avoir vu un million de cygnes blancs ne prouve pas que l’affirmation «tous les cygnes sont blancs» est juste. Mais un seul cygne noir suffit à prouver qu’elle est fausse.
Toutes les propositions visant à réduire le CO2 ne sont pas judicieuses
Appliquée aux questions écologiques, cette idée signifie qu’il ne suffit pas de savoir que les émissions de CO2 peuvent être nuisibles pour l’environnement pour savoir ce qu’il convient de faire. D’une part, on sait qu’il n’est pas possible ou même souhaitable de supprimer toutes les émissions de CO2. D’autre part, toutes les propositions visant à réduire le CO2 ne sont pas judicieuses. En matière d’environnement, le diable se cache souvent dans les détails comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire à maintes reprises.
Source : La Tribune, Auteure : Cécile Philippe (Institut économique Molinari)
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