Le Parti vert se tire dans le pied

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Par Christian Montmarquette
Membre fondateur de Québec solidaire



Montréal, le mardi 27 mars 2007 / 8h25

Les derniers sondages avaient pourtant clairement démontré que les deux principales circonscriptions électorales, Gouin et Mercier, où des écologistes de gauche de Québec solidaire avaient les meilleures chances de faire élire des députés, et qui plus est,  portaient et de loin, parmi les meilleures plateformes environnementales selon l’organisme Greenpeace, se sont fait hier concurrencer par deux des candidats du Parti vert du Québec.


Dans le circonscription de Mercier, le candidat Vert, Sylvain Valiquette, a réussi a rafler plus de  2398 des voix (8,48 %) contre Amir Khadir qui de son côté a obtenu la seconde place avec un résultat historique frôlant les 30 % du vote pour la gauche souverainiste de Québec solidaire avec 8 303  voix,  pour un résultat précis de 29,38 % du suffrage pour QS dans Mercier.


Pour 1123  votes de plus…

La majorité obtenue pour faire réélire le député sortant péquiste Daniel Turp ayant été de seulement 1123 voix, il n’aurait donc suffit que de moins de la moitié des votes obtenus par le candidat Vert Sylvain Valiquette, pour faire gagner Amir Khadir, porte-parole national de Québec solidaire.


Tous les sondages avaient pourtant été extrêmement clairs sur le pourcentage des intensions de vote en faveur de Québec solidaire dans les circonscriptions de Gouin et Mercier et prédisaient des résultats record de plus de 27 % du suffrage.


Se réclamant du pragmatisme, contre toutes attentes,  Scott McKay, chef du Parti vert du Québec, qui avait pourtant maintes fois affirmé surtout vouloir profiter de la période électorale pour attirer l’attention des citoyens sur les enjeux environnementaux et ne se faire aucune illusion sur une réelle possibilité d’un gain électoral, se retrouve aujourd’hui dans une flagrante contradiction.


Au péril de faire perdre le plus crédible des candidats écologiste Amir Khadir, le Parti vert, comme on le sait, s’est tout de même entêté à présenter une candidature contre le meilleur joueur de Québec solidaire dans la circonscription de Mercier.


Il est donc aujourd’hui assez pathétique de constater le vote écologiste s’être ainsi divisé, puisque Québec solidaire avait pourtant reçu une note exemplaire de 90 % de la part de Greenpeace pour la qualité de sa plateforme environnementale.

Peut-on en conclure que le soi-disant pragmatisme du Parti vert se soit subitement fait pollué par un vent d’électoralisme ?  À moins que la période électorale ne soit la période par excellence pour révéler les intensions véritables du Parti vert, qui prônent l’écologie d’une main, mais qui dans les faits, ouvre le tir de l’autre sur le meilleur joueur écologiste qui aurait eu une véritable chance de se faire entendre à l’Assemblée nationale… 

Dans les circonstances, il est assez aisé d’en conclure que les véritables intensions du Parti vert n’étaient finalement pas d’un prétendu angélisme de faire avancer le discours sur la protection de l’environnement ou d’une sensibilisation à leur cause, mais d’une recherche bien quelconque de prêcher pour sa petite paroisse et d’un intéressé cumul des votes, et cela, au mépris même d’un gain écologiste réel et concret  au plan politique.

 

Notons que Québec solidaire avait reçu l’appui d’artistes de grande renommé, dont le chanteur et cinéaste Richard Desjardins, un militant écologiste notoire, ainsi que celui de plusieurs autres.

Liste d’appuis des artistes à Québec solidaire :

Richard Desjardins, Luck Mervil, Paul Amarani, France Castel, Yvon Deschamps, Judi Richard, Johanne Fontaine, Karen Young, Christian Vanasse des Zapartistes et Yves Lambert, fondateur du groupe  La Bottine souriante.

N.B. Toute reproduction et/ou diffusion par quelque moyens que ce soit du présent texte, en tout ou en partie, est autorisée et même encouragée sans redevance avec une simple mention de l’auteur, à la seule condition de ne pas travestir ou déformer la pensé de l’auteur.

L’auteur conserve toute fois son plein droit de rediffusion et/ou de reproduction dudit article ainsi que la propriété intellectuelle. 


Merci de diffuser largement.

Mardi, 27 mars 2007 / 10h15

À la suite de la réaction d’un lecteur qui n’était pas en accord avec le fait de tenir un autre  parti responsable de la défaite de Québec solidaire dans la circonscription de Mercier, je vous envois aussi cette réplique,  qui à mon avis complète mon raisonnement et ma façon de voir les choses.

Vous pouvez donc aussi le publier et le joindre à l’article et en user pleinement sans redevances avec les mêmes  dispositions que mon commentaire publié dans le journal Le Devoir.


Merci de diffuser.

Christian Montmarquette

Voici donc cette réplique au courriel d’un de mes lecteurs : 


Le Parti  vert du Québec ont eu gravement tort de maintenir leur candidature contre le porte parole national de Québec solidaire Amir Khadir dans Mercier.  Non seulement ils auraientt été préférable qu’ils se retirent, mais que les verts «appuient » publiquement Amir Khadir et appellent même les écologistes à voter pour cette candidature dans ce cas précis.  S’eu été là un grand geste pour un noble cause et le début d’une alliance possible tel que recommandé par « Greenpeace » qui déclarait publiquement : (…) Il serait préférable que ces gens là apprennent à travailler ensemble… (…)

La moindre des choses eu été qu’ils retirent une, deux ou même trois candidatures, là où y il y avait les plus grandes possibilités de gains pour le vote alternatif et les valeurs nouvelles et que Québec solidaire agisse de même. Les Verts ont raté là une belle occasion de démontrer qu’ils sont capables de mettre de l’eau dans leur vin, qu’ils sont de véritables parlementaires, capable d’unité avec d’autres progressistes et de mettre la cause environnementale et leurs préoccupations pour l’environnement au dessus des  les intérêts partisans et des ambitions personnelles. Cela aurait été aussi la chance de démontrer un minimum de générosité, et d’empathie envers le vote social, pour des verts qui se prétendent aussi si progressistes  et se réclament de la justice sociale,  plutôt que de démontrer un « extrémisme vert  »  et un esprit sectaire dépourvu d’empathie pour les plus défavorisées de notre société.


Christian Montmarquette 

N.B. Toute reproduction et/ou diffusion par quelque moyens que ce soit du présent texte, en tout ou en partie, est autorisée et même encouragée sans redevance avec une simple mention de l’auteur, à la seule condition de ne pas travestir ou déformer la pensé de l’auteur.

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