Projet minier à Malartic : le débat est ouvert

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Par Simon Laquerre, directeur général du Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue, pour le journal La Frontière

Un jalon important de l’histoire minière de l’Abitibi-Témiscamingue sera bientôt marqué avec la tenue de la commission d’enquête du Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE) sur le projet de mine à ciel ouvert de la corporation minière Osisko à Malartic. C’est en effet la première fois qu’un projet minier sera soumis à cet examen public en région.


Si le projet voit le jour, c’est dire que la plus grande mine d’or à ciel ouvert en exploitation au Canada sera localisée à quelques centaines de mètres d’un milieu habité. À la fin des activités d’exploitation, la fosse sera deux fois plus grande que celle de Century Mining située à l’entrée de la ville de Val-d’Or et le volume total excavé équivaudra à plus de 100 000 piscines olympiques. En Californie, les entreprises minières sont tenues par la loi de combler leurs fosses. Le Québec pourrait-il emboîter le pas à cette initiative?

Participation citoyenne

L’approbation éventuelle du projet d’Osisko par le BAPE créera un précédent dont les implications seront majeures pour la région, notamment en ouvrant la porte à d’autres projets du même type. Dans ce contexte, une participation citoyenne aux audiences publiques est essentielle pour mieux cerner les enjeux environnementaux et sociaux liés au projet. La création d’un fonds spécial financé à même les profits de la compagnie et visant à réduire les impacts pourrait-elle être une avenue à envisager?


Il reviendra aux gens de la région de déterminer s’il est vraiment possible de concilier développement durable et maximisation de l’exploitation minière, tel que le prétend la Stratégie minérale du Québec présentée à l’automne 2007. La table est donc mise pour la première séance de consultations du BAPE qui se tiendra le 11 mars prochain.
 
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