Réaction d’Équiterre aux affirmations de René Vézina du journal Les Affaires
Pour diffusion immédiate
Une réelle opposition au plan de réfection de l’échangeur Turcot
Montréal, le 8 mai 2009 – Si l’échangeur Turcot suscite actuellement beaucoup de débats, un élément central rallie à la fois les groupes environnementaux, la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec : la nécessité de procéder à sa réfection. Là où il n’y a pas consensus, c’est bien dans la manière de le reconstruire.
Monsieur René Vézina, dans son blogue sur l’économie québécoise du 8 mai, intitulé « Steven Guilbeault en met trop », prétend qu’il y a exagération quant à l’opposition faite au réaménagement de l’échangeur Turcot. Or, les faits démontrent clairement que le plan que propose le ministère des Transports du Québec est bien loin de faire l’unanimité.
Les élus de la Ville de Montréal, qui ont pour mission de représenter les Montréalais, se sont ouvertement opposés en novembre dernier au plan que proposait le gouvernement pour la réfection de l’échangeur Turcot. Le Maire Tremblay demandait entre autres « que le projet ne soit pas conçu uniquement comme un corridor routier, mais comme un véritable projet urbain intégré à son milieu » et souhaitait « que ce projet devienne une référence en matière de performances environnementales, de transfert modal vers le transport collectif, d’amélioration de la qualité de vie et de réduction des gaz à effet de serre ».
Selon un sondage Léger Marketing, 76 % des résidents de Montréal interrogés affirmaient vouloir privilégier le développement des transports en commun pour résoudre les problèmes de mobilité à Montréal. Équiterre considère donc qu’il est nécessaire et justifié de s’opposer au plan que propose le ministère des Transports pour la réfection de l’échangeur Turcot, un plan créé et proposé par un groupe de spécialistes qui n’a pas mené de réflexion sur les enjeux de transport de Montréal depuis 2001, il y a presque une décennie.
Selon Équiterre, il y a ainsi un énorme fossé entre ce que désirent les Montréalais pour cet énorme chantier et ce que propose le ministère pour l’instant. Équiterre considère ainsi qu’il y a nécessité de reconstruire l’échangeur Turcot, mais pas à n’importe quel prix et pas n’importe comment.
– 30 –
Source :
Eveline Trudel-Fugère
Équiterre
514-605-2000