Paver la voie au développement durable

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Par Simon Laquerre, directeur général du Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue, pour le journal La Frontière


Cette année, le gouvernement a engagé 65 millions $ pour la réfection des routes de la région. En cette saison de chantiers routiers, interrogeons-nous sur les performances environnementales de ce secteur.

Pour faire du développement durable, il faut construire des routes qui ont un faible impact sur l’environnement, mais qui ne doivent pas non plus être refaites trop souvent. C’est au gouvernement que revient le rôle de se doter d’une planification stratégique et de normes qui permettront de privilégier les matériaux et les techniques de construction adéquats.

L’analyse du cycle de vie des matériaux est une pratique de plus en plus courante dans les différents secteurs économiques et la construction routière n’y échappe pas. Il s’agit d’évaluer toutes les ressources nécessaires (eau, énergie, matières premières, etc.) pour fabriquer un produit et quantifier les impacts de sa fabrication sur l’environnement (pollution, production de déchets, etc.).

La construction routière requiert beaucoup d’énergie. Des technologies innovatrices existent pourtant, mais elles tardent à être appliquées. C’est le cas de l’enrobé à basse température qui permet de diminuer de plus de 100 °C la température de coulage de l’asphalte, permettant des économies d’énergie et d’argent et moins d’émissions polluantes. Des résines obtenues à partir de végétaux et de sous-produits de l’industrie du papier ont été développées en Europe pour remplacer les dérivés pétrochimiques et le bitume. Pourquoi le ministère des Transports ne travaillerait-il pas avec l’industrie des pâtes et papiers (qui en aurait bien besoin) pour développer un asphalte écologique qui résisterait à nos hivers.

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