Réaction de Virginie Lambert Ferry, responsable de la campagne Énergie-Climat de Greenpeace Canada après la défaite au Sénat de la loi C311 sur les changements climatiques

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Par Virginie Lambert Ferry,

responsable de la campagne Énergie-Climat de Greenpeace Canada


Hier, à dix jours du Sommet international de Cancun sur le climat, les Sénateurs fédéraux ont mis une fin définitive à la loi C311, la loi sur la responsabilité en matière de changements climatiques, aussi connue sous le nom de loi Kyoto plus.
 
Le seul morceau ambitieux de législation de ce pays en matière de lutte aux changements climatiques est mort au feuilleton et avec lui tout espoir de voir une majorité conservatrice agir activement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du Canada.
 
Greenpeace rappelle que cette loi a été votée par deux fois à la Chambre des Communes, la seule chambre élue démocratiquement. Les Sénateurs, qui n’ont aucune légitimité du fait qu’ils ne sont pas élus, ont défait la pièce majeure d’une potentielle action de réduction massive des émissions de gaz à effet de serre au Canada.
 
La loi C311 prévoyait de réduire les émissions de GES du Canada de 25% sous le niveau de 1990 d’ici 2020. La cible actuelle du gouvernement est de réduire de 17% les émissions sous le niveau de 2005 toujours d’ici 2020, ce qui reviendrait à augmenter à cette date d’environ 2,5% les émissions par rapport au niveau de 1990.
 
Le Canada soutient officiellement l’Accord de Copenhague et par là reconnaît que la hausse des températures mondiales ne saurait excéder 2°C au risque de voir advenir des bouleversements climatiques incontrôlables. Pourtant, il est le seul pays à avoir diminué ses ambitions en matière de réduction de GES après le Sommet de Copenhague. Il est aussi le seul pays à avoir annoncé son intention de ne pas respecter ses engagements pris dans le cadre du Protocole de Kyoto. Le ministre Baird a dit récemment qu’il n’avait pas non plus l’intention de présenter de nouvelles mesures de réductions de gaz à effet de serre dans le cadre du prochain Sommet de Cancun.
 
Le Canada se rend donc aux négociations internationales sur le climat sans aucune intention de faire sa part dans la lutte aux changements climatiques. En continuant de subventionner à coup de milliards les énergies fossiles, il a choisi son camp, celui de l’industrie des énergies polluantes et non celui de la majorité des Canadiens qui demandent que le Canada s’attelle rapidement à la lutte contre les changements climatiques.
 
Contact :
Virginie Lambert Ferry
Responsable de la campagne Énergie-Climat
Greenpeace Canada
Cell : (514) 217 54-38.

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