Par Frédéric Beaudoin-Mercier, pour L’Exemplaire
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Le RTC travaille actuellement à concrétiser les projets inclus dans le Plan stratégique de développement des services 2005-2014. À ce jour, plus de la moitié des actions contenues dans ce plan ont été complétées. L’implantation des Écolobus, des autobus articulés et le remplacement des billets en carton par des cartes à puce font partie des nouveautés instaurées en lien avec cette planification. En route vers l’hybride Le RTC a aussi fait l’acquisition de son premier autobus hybride cet été. D’ici 2015, le réseau compte acquérir 101 véhicules propulsés à la fois par un moteur diesel et par deux moteurs électriques. «À partir de 2012, tous les autobus que nous achèterons seront hybrides», a soutenu M. Lévesque. Questionné à savoir si le RTC jouait bien son rôle d’acteur du développement durable dans la région de la Capitale, Christian Savard, président exécutif de l’organisme Accès transports viables, a expliqué qu’«au-delà des technologies, le transport en commun, c’est du développement durable». M. Savard ne semble toutefois pas convaincu de l’efficacité des autobus hybrides, mais il se fie aux analyses du RTC. «Il semblerait que sur le parcours 7, qui comporte des arrêts fréquents, l’hybride serait plus payant», a-t-il analysé. Il laisse toutefois entendre que cette technologie risque d’être moins efficace sur les trajets express, qui se font sur les principales artères de la Capitale. Pour Christian Savard, c’est au niveau du service que le RTC doit être évalué, puisque c’est ce qui convaincra la population d’utiliser plus le transport en commun. «Le service est bon, mais je ne crois pas qu’il soit à la hauteur d’une ville comme Québec», a-t-il critiqué. Selon lui, le transport en commun doit parfaire son image pour attirer davantage de gens. «Ce serait bien que ce ne soit pas juste les vieux, les étudiants et les pauvres qui utilisent les transports en commun», a-t-il ajouté. Malgré les efforts du RTC et son ambition de faire l’acquisition de plusieurs nouveaux autobus au cours des prochaines années, le groupe Accès transports viables ne croit pas que cela soit suffisant pour inciter les gens de Québec à délaisser leurs voitures pour le transport en commun. Selon l’organisme, l’amélioration des services du RTC passe par l’implantation d’un réseau de tramway. «C’est la colonne vertébrale qui manque au RTC», a lancé M. Savard. «La mise en place d’un tel projet lancerait le signal que le transport en commun, c’est fort», a-t-il expliqué. Il y a encore du chemin à faire, mais Christian Savard reste optimiste et croit que le RTC va dans la bonne direction. «Il y a dix ans, ce n’était pas efficace du tout à Québec», a-t-il rappelé. |