Une autre richesse souterraine?

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Par Simon Laquerre, pour La Frontière


Les grands producteurs d’énergie (hydroélectricité, gaz naturel, etc.) ont toujours la part du lion sur les marchés, mais des filières marginales gagnent en popularité. C’est le cas de la géothermie, qui consiste à profiter de la différence de température entre le sol et l’air pour chauffer ou climatiser les bâtiments. Selon la Coalition canadienne de l’énergie géothermique, le nombre d’installations s’est accru de 40 % en 2005 par rapport à 2004 et de 60 % par an en 2006, 2007 et 2008.

La géothermie est intéressante parce que c’est une technologie éprouvée qui exige peu d’entretien. Elle n’apporte aucune modification au paysage et ses émissions de gaz à effet de serre sont limitées au fonctionnement de la thermopompe et à l’installation des équipements, incluant le forage des puits.

Dans le secteur résidentiel, le volume de chauffage et de climatisation est souvent trop faible pour rentabiliser l’investissement à court ou à moyen terme. Toutefois, certaines institutions publiques de la région utilisent la géothermie, notamment les nouvelles écoles de Malartic, le palais de justice de Val-d’Or et la station de recherche agroalimentaire à Notre-Dame-du-Nord.

À Murdochville, en Gaspésie, des études ont été réalisées afin d’utiliser les anciennes galeries minières situées sous la ville pour chauffer les bâtiments du parc industriel. Les eaux souterraines tempérées permettent d’alimenter des thermopompes affectées au chauffage et à la climatisation. Le retour sur investissement serait réduit de 5 à 8 ans comparé à un forage conventionnel.

Le sous-sol des villes minières de l’Abitibi-Témiscamingue est sillonné d’innombrables galeries désaffectées. À quand des parcs industriels qui attireraient des investisseurs grâce aux économies sur les coûts d’énergie?

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