Près de 1 300 organisations de tous les secteurs d’activités ont participé à la 4e édition de Défi Climat, la plus vaste campagne de lutte aux changements climatiques au Québec. Leur dynamisme a permis de recruter plus de 50 000 employés, étudiants et élèves qui se sont engagés à modifier leurs habitudes de vie en faveur de l’environnement. Au total, ce sont près de 60 000 tonnes de gaz à effet de serre (GES) qui devraient être évitées en 2011, soit l’équivalent d'épargner plus de 23,5 millions de litres d'essence. Ces résultats ont été dévoilés lors de la cérémonie de clôture de l'édition 2011 qui s’est tenue ce matin au Campus Longueuil de l’Université de Sherbrooke.
« J’invite tous les citoyens qui se sont engagés à poser des gestes en faveur de l’environnement dans le cadre du Défi Climat à devenir des ambassadeurs de bonnes pratiques dans leur entourage. Leur contribution est essentielle à l’atteinte de l’ambitieux objectif de réduction des émissions de GES que nous nous sommes fixé. Ils sont des acteurs clés dans l’émergence de cette société verte à laquelle nous aspirons », a déclaré le ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, M. Pierre Arcand.
Les organisations s'investissent pour le climat
Partout au Québec, le succès de la campagne repose sur la contribution essentielle des près de 2 000 personnes qui font partie des équipes de mobilisation au sein des villes, des écoles, des entreprises et des institutions participantes. « En plus de sensibiliser près d'un million de Québécois à l'enjeu des changements climatiques, les organisations et les entreprises se sont elles-mêmes engagées à faire leur part en prenant des engagements pour améliorer leur bilan carbone », a salué Mme Hélène Lauzon. En effet, 526 des organisations participantes ont pris au moins un engagement parmi les 10 gestes corporatifs proposés par Défi Climat. En tout, 1 440 engagements ont été pris par ces organisations, soit près de deux fois plus que l'an dernier.
De plus, les 22 organisateurs de la campagne, dont les 16 conseils régionaux de l’environnement (CRE), n’ont pas ménagé leurs efforts pour faire du Défi Climat 2011 une réussite à travers la province. « En recrutant des organisations dynamiques pour qu’elles s’engagent à faire leur part pour le climat, les CRE ont à nouveau démontré qu’ils sont de véritables catalyseurs de la mobilisation des acteurs régionaux », souligne Philippe Bourke, directeur général du Regroupement des conseils régionaux de l’environnement (RNCREQ).
Jeunes et moins jeunes s’engagent
Au total, les participants ont pris 232 794 engagements pour la lutte aux changements climatiques, des engagements également favorables pour leur santé et leur portefeuille. Parmi les gestes proposés, les cinq plus populaires sont les suivants :
- Une semaine zéro déchet : je ne génère aucune matière résiduelle non recyclable ou non compostable pendant 7 jours (5 kg/an);
- Trois minutes max sous la douche : je prends toujours des douches rapides (27 kg/an);
- Je fais recycler mes appareils électroniques désuets;
- Je composte à la maison ou je participe à la collecte des matières organiques de ma municipalité (142 kg/an);
- Je m’implique dans ma communauté et j’encourage la mise en place de services collectifs comme la collecte des matières compostables ou le transport en commun.
Le fait que les deux gestes les plus populaires étaient proposés dans la section « Pour plus intrépides » démontre clairement que le Défi Climat permet d'inspirer même les Québécois qui en font déjà beaucoup pour l'environnement. Du côté des écoles, près de 10 349 élèves ont pris part au Défi Climat en 2011, soit près de deux fois plus que l'an dernier.
Cette année, la campagne proposait aussi des Défis collectifs, soit des activités de mobilisation concrètes visant à réduire les émissions de GES en milieux de travail et d'étude, comme la tenue d’un dîner végétarien. En tout, 151 Défis collectifs ont été réalisés dans les organisations, auxquels ont participé des centaines d'employés et d’étudiants, permettant ainsi d’éviter l’émission de près de 32 tonnes de GES.
« On voit que les Québécois accordent beaucoup d'importance à l’environnement et veulent agir », se réjouit Steven Guilbeault, co-porte-parole de la campagne et coordonnateur général adjoint d'Équiterre. « Les gouvernements doivent favoriser encore davantage cet effort citoyen, notamment en développant des systèmes de transport en commun plus efficaces et en revoyant la façon dont on déploie nos villes et nos villages », conclut-il.
À propos du Défi Climat
Le projet Défi Climat a été initié en 2008 par le Conseil régional de l’environnement (CRE) de Montréal, en partenariat avec la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Montréal et Équiterre. En 2009, les organisateurs et le CRE de la Capitale nationale, qui réalisait depuis deux ans à Québec son projet DéfiQuébec.com sur les changements climatiques avec ses partenaires, ont mis leurs efforts en commun. ENvironnement JEUnesse (ENJEU) et la Coalition jeunesse Sierra (CJS) sont également devenus partenaires pour rejoindre le milieu étudiant. En 2010, deux organisations se sont jointes à la campagne, soit le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec (RNCREQ), qui a pour mandat de coordonner la campagne nationale et de s’assurer de la mobilisation dans chacune des régions du Québec par l’intermédiaire des seize Conseils régionaux de l’environnement (CRE), ainsi que la Fondation Monique-Fitz-Back, dont le mandat est d’implanter le volet scolaire du Défi Climat dans les écoles primaires et secondaires du Québec.
En 2011, le Défi Climat est rendu possible grâce à la contribution financière principale du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), ainsi qu’au soutien financier de la Coalition BOIS, de la Fondation Alcoa, de Cyberpresse, de Rock Détente et de l’Agence métropolitaine de transport. Les organisateurs du Défi Climat remercient aussi Médecins francophones du Canada et tous les partenaires financiers régionaux qui contribuent au succès de la campagne à travers le Québec.