Le Regroupement québécois contre les OGM (RQcOGM), une coalition réunissant un large éventail d’associations de consommateurs, d’agriculteurs et de groupes environnementaux, presse le Canada d'adopter une position ralliant la majorité des pays, dans le cadre de négociations internationales sur l’étiquetage des aliments génétiquement modifiés (OGM).
Sous l’égide des Nations Unies, la Commission du Codex alimentarius, qui se réunira à Québec du 9 au 13 mai, tentera à nouveau de s’entendre sur des recommandations pour l’étiquetage des aliments OGM, un travail amorcé en 1991 et qui, s'il n'aboutit pas, sera vraisemblablement abandonné. Il s'agit donc de la réunion de la dernière chance et l'attitude du Canada, qui préside la séance, sera déterminante.
L’adoption du Codex sur les OGM permettrait aux pays qui choisissent de rendre cet étiquetage obligatoire de mettre leur réglementation à l’abri d’éventuelles poursuites en vertu des accords de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Sans une norme du Codex sur l'étiquetage des OGM, des pays qui imposent actuellement cet étiquetage pourraient devoir cesser de le faire sous la menace de poursuites.
Le RQcOGM s'insurge contre le fait que, jusqu'à présent, le Canada suit la position d'une poignée de pays, avec en tête les États-Unis, pour tenter de nuire à l’avancement des discussions. Ces manœuvres servent clairement l'intérêt des multinationales en biotechnologies, non celui des consommateurs.
Le RQcOGM appui pour sa part la position de Consumers International, qui rappelle que les associations de consommateurs de partout dans le monde exigent l'étiquetage obligatoire des OGM, non seulement en s'appuyant sur le principe de précaution en matière de santé, mais aussi pour des considérations politiques et environnementales, dont doit tenir compte le Codex.
Le Regroupement québécois contre les OGM
Nature Québec
Union paysanne
Les Amis de la Terre de l’Estrie
Association coopérative d'économie familiale de Québec
Union des consommateurs
Greenpeace