Deux mégapoles diminuent leur facture d’électricité de près de 25 %

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Par Lauren Rochat

Mots-clés : IEPF ; efficacité énergétique ; politique municipale ; gestion environnementale

 

Trois villes, Hô-chi-Minh (Vietnam), Bamako (Mali) et Ouagadougou (Burkina Faso), ont été sélectionnées pour intégrer le programme d’efficacité énergétique « Villes-énergies-environnement » de l'Institut de l'Énergie et de l'Environnement de la Francophonie (IEPF) dans leur politique municipale. En conférence au Sommet ÉcoCité de Montréal le 24 août, la directrice de l’IEPF, Fatima Dia Touré, a présenté les résultats du premier volet du projet.

Ce volet s’est limité à l’optimisation de la consommation d’énergie dans les bâtiments municipaux et pour l’éclairage public. À Hô-Chi-Minh, le programme a permis un gain financier de 22 % sur les factures des 23 édifices publics ciblés, ce qui représente plus de trois millions de dollars US. À Bamako, le projet a concerné les bâtiments municipaux et l’éclairage public : l’économie réalisée est de 24 % sur les factures annuelles, soit plus de 494 800 dollars US. À Ouagadougou, les résultats n’ont pas été atteints, malgré l’intervention d’un consultant IEPF, car il n’y a pas eu d’employé engagé pour le suivi.
 


Photo d'Adam Jones. Tous droits réservés.
 

Deuxième phase : mesures environnementales

À la suite du bilan positif, la deuxième phase du projet a été lancée. Yaoundé (Cameroun), Cotonou (Bénin), Bujumbura (Burundi) et Marrakech (Maroc) sont les quatre villes retenues pour étendre le projet à des mesures environnementales. Les municipalités, suivant leurs priorités, choisissent quelles thématiques mettre en place : par exemple, l’assainissement et la gestion des eaux usées, la gestion des déchets ménagers ou la lutte contre les impacts négatifs des changements climatiques.

À ce jour, la phase de diagnostic est réalisée dans ces quatre villes. Des équipes, formées par l’IEPF, sont en place et ont déjà procédé aux plans d’action. Cependant, le changement des équipes municipales et le calendrier politique des élus ralentissent l’évolution du projet.

Les perspectives futures sont, selon Mme Dia Touré, de « reconsidérer les moyens du transfert de compétence […] à travers la formation et le renforcement des capacités des acteurs municipaux ».

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