La députée de Matapédia, Danielle Doyer, s'est insurgée contre l'attitude insensible du gouvernement à l'égard de la détresse vécue par les agriculteurs québécois. « Dans ma circonscription de Matapédia, ce sont des dizaines de propriétaires de ferme qui font face à des problèmes graves liés à la crise que ce gouvernement laisse durer depuis des années. Rien n'est fait pour les aider et nous ne savons plus quoi dire pour les réconforter », a affirmé avec découragement la députée.
« Il y a longtemps que mes collègues et moi-même demandons à ce gouvernement une intervention spécifique pour contrer la détresse psychologique et l'isolement des producteurs agricoles », a ajouté le député de Kamouraska-Témiscouata et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'agriculture et d'alimentation, André Simard.
Les statistiques sont alarmantes. Selon une étude présentée récemment au congrès de l'Association francophone pour le savoir, 46 % des agriculteurs québécois sont en détresse psychologique et 6 % d'entre eux ont eu des idées suicidaires, ce qui est quatre fois plus que dans la population générale.
Hier lors de la période de questions, la députée de Matapédia a questionné le ministre de la Santé et des Services sociaux pour connaître ses intentions quant à une intervention spécifique dans le milieu agricole. « À la lumière de ses réponses, il est clair que le ministre est insensible à la situation. Proposer le recours au CSSS, c'est comme de proposer à quelqu'un qui a perdu une jambe d'y apposer un diachylon. C'est navrant de constater à quel point ce gouvernement est incapable de mener des actions concrètes et adaptées à des clientèles spécifiques », a déploré Danielle Doyer.
Pour André Simard, il est temps de ramener nos agriculteurs au cœur des préoccupations gouvernementales. « Le régime libéral ne voit aucun intérêt à s'attaquer aux problématiques vécues par les producteurs agricoles. Les données amassées démontrent que le taux de détresse psychologique des producteurs agricoles a plus que doublé en cinq ans. L'inaction libérale a des conséquences graves, voire dramatiques dans certains cas, et il est temps que ça change », a conclu André Simard.
Source: Gouvernement du Québec