Le RDDA (Regroupement pour le développement durable des Appalaches) a appris que plusieurs rabatteurs du vent étaient à l’œuvre dans la région en vue d’implanter de nouveaux projets éoliens. Les municipalités visées à ce jour comprennent St-Adrien d’Irlande, Coleraine, St-Fortunat, St-Julien et St-Jacques-le-Majeur dans la MRC des Appalaches, ainsi que Ste-Hélène-de-Chester dans la MRC d’Arthabaska. Cette effervescence est provoquée par le gouvernement Charest qui a signifié son intention de lancer un nouvel appel d’offres de 700 MW. Le RDDA s’inquiète des conséquences néfastes d’une telle annonce : la division sociale causée par les projets éoliens de l’Érable et des Moulins menace maintenant plusieurs municipalités voisines. Dans plusieurs municipalités, la mobilisation s’organise afin de contrer ces éventuels projets pendant que les promoteurs s’activent à faire signer des contrats d’option confidentiels avec les propriétaires terriens.
M. Claude Charron, président du RDDA, se dit consterné par la possibilité que toute la région ne devienne une vaste zone industrielle, affectant négativement le paysage patrimonial et le tissu social en plus de repousser d’éventuels acheteurs de propriétés : « Souhaitons que la population et les élus des communautés visées prendront le temps de consulter le rapport du BAPE de L’Érable, qui s’est montré très critique, voire défavorable, à ce projet éolien industriel en milieu habité. »
L’opposition du RDDA à de nouveaux achats d’énergie éolienne s’appuie également sur des données économiques accablantes. Récemment l’Institut Fraser, une importante firme canadienne indépendante de recherche en politique sociale et économique, a mis en garde les gouvernements de ne pas succomber à la folie éolienne qui s’est emparée de l’Ontario. Le programme ontarien de subventions aux énergies renouvelables occasionnera des pertes de $285 millions/an pour les 20 prochaines années en plus de mettre en danger l’équivalent de 41,000 emplois pour le même période. Au Québec, l’étude de l’économiste M. Jean Matuszewski prévoit que les contrats d’achat garantis par Hydro-Québec coûteront aux consommateurs québécois plus de $250 millions/an pour le seul 2ième appel d’offres de 2000 MW. Pour sa part, M. Jean-François Blain, analyste en énergie, estime que les contrats d’approvisionnement actuellement signés par notre société d’état se traduiront par des pertes de $4 à $5 milliards qui devront être épongées par les contribuables au cours des 10-15 prochaines années.
« Le gouvernement persiste à vouloir lancer un autre appel d’offres de 700 MW qui, s’il s’avérait, occasionnerait des pertes supplémentaires de plusieurs centaines de millions pour les contribuables du Québec. Un vent de scandale souffle sur le Québec ; lorsqu’on est au fond du trou, il faut arrêter de creuser ! Les élus ont la responsabilité sociale de tenir compte de cette réalité économique tout autant que des coûts sociaux et environnementaux engendrés par ces projets lorsqu’implantés en milieu habité. », de commenter M. Charron.
Lors de l’assemblée générale annuelle du RDDA tenue le 29 avril dernier, les membres ont reconduit le principal objectif du RDDA, soit l’atténuation des impacts du projet éolien de L’Érable sur la santé et le bien-être des résidants et la recherche d’une table de négociation pour les pertes et préjudices subis. Cependant, le regroupement continuera d’informer et de sensibiliser la population et les élus à propos des enjeux soulevés par ces projets éoliens en milieu habité.
Source: RDDA