Centrale hydroélectrique à Val-Jalbert : Des informations budgétaires encore faussées, incomplètes et inaccessibles

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La Fondation Rivières tient à réagir aux propos tenus en conférence de presse par les « partenaires » de la Société de l’énergie communautaire du Lac Saint-Jean (SECLSJ) annonçant leurs nouvelles prévisions budgétaires. Malheureusement ces informations s’avèrent encore faussées par des prévisions indument hypothétiques, trompeuses à l’égard de la non-actualisation des coûts et encore incomplètes quant aux nombreux contrats occultes attribués et aux paramètres de calcul des nouvelles prévisions. 

La Fondation rappelle à nouveau que : 

• La durée du contrat est de 20 ans et que les prévisions budgétaires doivent être basées sur cette durée (la SECLSJ a basé ses données sur 25 ans); 

• Le prix d’achat de l’électricité par Hydro-Québec au-delà de 20 ans est inconnu (la SECLSJ a prévu un prix automatiquement indexé pour les 20 années suivantes). Ce prix, qui sera établi par Hydro-Québec, pourrait être moindre compte tenu que les infrastructures sont déjà payées et du prix de l’électricité sur le marché dans 20 ans; 

• Les nouvelles prévisions budgétaires présentées ne font pas état des modifications qui les expliquerait, ni les taux d’intérêt utilisés. Il est important d’utiliser un taux d’intérêt moyen pour les 20 prochaines années et non seulement se fier aux bas taux en vigueur actuellement; 

• Les informations doivent également être présentées avec des coûts actualisés afin de refléter la valeur réelle des profits en dollars d’aujourd’hui. Considérant que le coût du projet est encore estimé à 53 M$, les bénéfices n’étaient en réalité que de 231 501 $ pour chaque MRC à la 10e année, (équivalent 8,42 $ par citoyen par année) et non de 414 583 $. Les bénéfices chutent ainsi de 30 à 13 M$ en valeur actualisée. Cette omission de présenter les revenus en valeur présente (en dollars ayant la valeur d’aujourd’hui) fait faussement miroiter d’importants profits (voir tableau ci-joint). 

Village fantôme Val-Jalbert (Photo de LHOON – Flickr)

 

En ce qui concerne la révision du coût des travaux suite à l’obtention de trois soumissions, une économie de 2 385 779 $ a été identifiée et représente 12 % du coût initialement prévu de 20 191 554 $. Il en coûtera cependant plus cher à Hydro-Québec Trans-Énergie qui devra débourser 2 465 000 $ au lieu de 1 414 000 $ initialement prévu pour le poste de départ, une différence majeure dans les calculs. 

 

 

La Fondation réitère donc sa demande de divulgation de l’ensemble de tous les contrats en cours et à venir, et ils sont nombreux. Ces contrats devraient être accessibles sur le site internet de la Société, tout comme pour toute municipalité. Cette divulgation doit inclure tous les services professionnels aux firmes d’ingénierie, d’architecture, de d’archéologie, et autres services. 

La SECLSJ continue de montrer une chute au débit de 7 mètres cubes par seconde alors que la majorité du temps les chutes Ouiatchouan et Maligne seront asséchées, de même qu’un tronçon de 900 mètres de la rivière Ouiatchouan. Cet assèchement altérerait irrémédiablement l’attrait du site historique ainsi que tout potentiel de développement au-delà des heures déjà restreintes d’ouverture du Parc. 

Pour consulter les tableaux informatifs, cliquez ici

 

Source: Fondation Rivières

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