Suite à la possibilité d’une démission en bloc et de la démission annoncée hier du président (PC, Abitibi Express, La Presse), on ne peut que faire le constat d’un autre échec pour le comité de suivi de la mine d’Osisko à Malartic.
Selon le sens des recommandations du BAPE en 2009, ce comité devait agir comme un « chien de garde » de la population sur les plans de la santé, de l’environnement et de la qualité de vie. Trois ans plus tard, c’est un constat d’échec.
À qui la responsabilité? À la fois à la compagnie Osisko et au gouvernement du Québec pour leur manque respectif d’ouverture et de leadership dans l’établissement d’un comité de suivi qui soit véritablement « indépendant », « compétent » et « bien financé ».
Ce sont là trois critères essentiels au succès d’un tel comité, mais qui ont fait totalement défaut jusqu’à maintenant.
Il existe pourtant des modèles ailleurs au Québec et en Amérique du Nord desquels il faut s’inspirer.
Deux modèles intéressants sont ceux des comités de suivi des mines d’Ekati (diamant, Territoires-du-Nord-Ouest) et de Stillwater (platine-palladium, Montana). Voir entre autres la récente étude de l’Université de la Colombie-Britannique à ce sujet (2011: 100p.), étude qui identifie également une douzaine d’autres exemples au Canada, aux États-Unis et en Australie.
Au Québec, il y a aussi les exemples cités par les excellents ouvrages de Gagnon, Lepage, Gauthier, Côté (et autres). Voir entre autres «Les comités de suivi au Québec…» (2002: 150 p.) et «Analyse et évaluation du fonctionnement de dix comités de suivi …» (2000 : 73p.).
Le Comité de vigilance de Malartic a acheminé plusieurs de ces exemples à la minière et aux élus de la région en janvier 2011, mais rien n’a été retenu (voir lettre jointe à la présente).
En conclusion, ce ne sont pas les solutions et les modèles qui manquent, mais plutôt le leadership de la part de la compagnie et de nos élus. Souhaitons que cela change rapidement.
Source: Ugo Lapointe, cofondateur et porte-parole de la coalition Québec meilleure mine!