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Le porte-parole de l'opposition officielle en matière de Plan Nord et de Mines, monsieur Jean D'Amour, la porte-parole de l'opposition officielle en matière de Régions et de Ruralité, madame Dominique Vien, ont interpellé aujourd'hui, à l'Assemblée nationale, la ministre des Ressources naturelles, madame Martine Ouellet, sur la gestion improvisée et irresponsable de nos ressources naturelles et l'avenir du Nord. À dire vrai, la situation actuelle est alarmante et l'opposition officielle est d'autant plus inquiète depuis qu'elle a pris connaissance du mémoire de la Fédération des Chambres de commerce du Québec, qui affirme que depuis les élections, « tous les nouveaux projets d'investissements dans le secteur des ressources minières, pétrolières et gazières sont suspendus » et que « les investisseurs attendent de connaître les orientations du gouvernement et commencent à regarder ailleurs. »
« À cause de leur manque de leadership et de leur incapacité à prendre des décisions responsables, le Parti québécois a créé une immense vague d'insécurité auprès des minières, bloquant ainsi le développement économique de plusieurs régions du Québec. Le nouveau gouvernement n'a toujours pas pris de décision claire concernant les redevances minières. Comment les entrepreneurs peuvent-ils planifier leurs investissements, préparer les prochaines étapes de leur projet et trouver des investisseurs, s'ils ne savent pas combien sera le pourcentage perçu en redevances minières? Ce secteur est en suspens et les entrepreneurs nous ont déjà avertis qu'une hausse des redevances pourrait entrainer la fermeture de huit mines et la perte d'au moins 1200 emplois en régions », a déclaré monsieur D'Amour.
« Le Parti québécois n'a aucun plan pour notre économie ainsi que pour nos entreprises et il n'a aucune vision pour le développement du nord. Il a décidé de gérer le nord comme il gère nos finances publiques, c'est-à-dire de façon aléatoire. Lorsque nous formions le gouvernement, nous avions un plan solide et porteur d'avenir pour tous les Québécois : le Plan Nord. Il assurait un développement harmonieux et durable du Nord québécois, il entrainait des investissements privés et publics de plus de 80 milliards de dollars et il permettait de créer ou de consolider 20 000 emplois par année. Souvenons-nous que le Parti québécois s'y est toujours opposé et qu'il a systématiquement fait obstruction à la société du Plan Nord et à la loi sur les mines qui allait donné à ce secteur les moyens de bien se développer. Aujourd'hui, il semble tenir un tout autre discours, mais leur position reste floue. J'appelle ça de l'improvisation pure et simple », a complété madame Vien.
Après avoir présenté un budget sans mesure pour encadrer l'exploitation des ressources naturelles et sans plan pour les redevances, le gouvernement péquiste tente aujourd'hui de faire croire aux Québécois que la nouvelle entente avec l'entreprise Stornoway, pour la construction de la route menant aux monts Otish, est plus avantageuse que celle que le gouvernement libéral avait initialement conclue. D'emblée, le Parti québécois a changé radicalement le projet initial, qui avait pour but de désenclaver le territoire, pour un chemin minier à une voie, en gravier, dont la construction sera gérée par la compagnie. L'opposition officielle a remarqué que l'entente signée par le Parti québécois comporte de nombreux avantages pour Stornoway. Ainsi, le gouvernement fera un prêt à l'entreprise de 77 millions de dollars pour 15 ans à un taux de 3,35 %, soit un taux inférieur au coût d'emprunt du gouvernement qui est d'environ 4 %. Un prêt à un taux si faible dans un secteur aussi risqué que l'industrie minière comporte d'importants risques pour le gouvernement et d'importantes économies pour Stornoway.
Rappelons aussi que, dans l'entente initiale, la compagnie devait payer 1,215 million de dollars par année pour assurer l'entretien de la route. Sur une période de 15 ans cela aurait représenté 18 millions de dollars. Dans l'entente conclue avec le gouvernement péquiste, la compagnie ne versera plus cette somme, car elle s'occupera désormais uniquement de l'entretien du chemin minier. C'est une économie de près de 14 millions de dollars sur une période de 15 ans pour Stornoway. Ce sera donc aux contribuables d'assumer les coûts d'entretien de la plus importante partie de la route.
Soulignons finalement que l'opposition officielle a demandé au gouvernement péquiste, la semaine dernière, de déposer l'étude de PricewaterhouseCoopers sur le système de redevances australien que le ministère des Finances a en sa possession depuis septembre. « Le Parti québécois prétend qu'il a une recette australienne magique pour avoir plus de redevances minières. Pourtant, rien dans le budget. Il semble qu'il ait perdu sa recette la veille du budget, car on nous annonce plutôt une consultation. À cet égard, en prévision de la consultation à venir sur les redevances et au nom de la transparence, je demande à la ministre de déposer ce document dès cette semaine », a conclu monsieur D'Amour.
Source: Gouvernement du Québec