Dévoilement de l'Agroindicateur 2012 de La Financière agricole : revenu agricole net à la hausse

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Photo de NightThree – Wikipedia commons

La Financière agricole a rendu public aujourd'hui l'Agroindicateur, un indice économique qui permet d'obtenir un diagnostic de l'évolution des conditions économiques agricoles québécoises pour l'année en cours. Ainsi, l'Agroindicateur laisse entrevoir que le revenu agricole net au Québec en 2012 se situera entre 1,3 et 1,4 milliard de dollars, soit un revenu supérieur à la moyenne observée entre 2007 et 2011. Toutefois, les principaux secteurs de production au Québec ont présenté des conjonctures variables.

 

Recettes monétaires en hausse

Pour les neuf premiers mois de 2012, les recettes monétaires ont affiché une augmentation de 1,8 % par rapport à la même période en 2011. En effet, les recettes des productions animales ont progressé de 1,7 % au cours des trois premiers trimestres de 2012, alors que celles des productions végétales ont connu une croissance de 1,9 %. Plus spécifiquement, les recettes de la production bovine se sont accrues de 7,6 %, tandis que celles des productions porcine et laitière ont peu varié. Les recettes provenant des ventes de maïs ont quant à elles affiché une baisse de 5,8 %, notamment attribuable à un plus faible volume écoulé, alors que celles du soya ont enregistré une hausse importante, soit de 72,9 %, et ont totalisé 217 millions de dollars pour les neuf premiers mois de l'année 2012.

 

Dépenses d'exploitation

Bien qu'au début de l'année 2012 les perspectives de marché se soient annoncées relativement bonnes pour l'ensemble des productions, la hausse marquée des prix des grains au cours de l'été a eu un impact important sur les coûts d'alimentation des fermes d'élevage.

Dans un contexte où les prix de l'énergie sont demeurés en moyenne à des niveaux relativement élevés en 2012, les entreprises agricoles québécoises n'ont pas connu de véritable répit au chapitre des dépenses d'exploitation.

 

Les cultures

Au Québec, les conditions climatiques au début de la saison 2012 ont été généralement favorables aux cultures. Par contre, le peu de précipitations au début de l'été et des événements météorologiques particuliers ont affecté leur développement dans certaines régions.

Malgré tout, les rendements ont été à la hausse dans la plupart des régions et la qualité des récoltes fut bonne. Du côté des États-Unis, la sécheresse exceptionnelle de l'été a eu un impact considérable sur le développement des cultures. Ainsi, devant les faibles perspectives de récoltes américaines, les prix des grains ont connu une remontée importante et rapide au cours de la saison. Pour l'année-récolte 2011-2012, le prix moyen du maïs a été supérieur de 15 % à celui de l'année précédente. Quant au soya, son prix de vente moyen a progressé de 20 % au Québec durant la dernière année-récolte.

 

Les productions animales

Si les prix se sont maintenus globalement par rapport à 2011 dans les productions animales, c'est plutôt la hausse des coûts d'alimentation qui a retenu l'attention.

Bien que les prix soient élevés sur une base historique, avec la hausse importante des coûts d'exploitation, un nombre croissant d'entreprises ont réduit leur cheptel à l'échelle nord-américaine. Cette réduction s'est davantage affirmée en 2012, ce qui a occasionné des surplus sur le marché et, donc, une baisse tendancielle des prix durant l'année. En dépit de cette conjoncture défavorable, la demande mondiale est demeurée forte et les prix sont ainsi appelés à se redresser en 2013. Pour les trois premiers trimestres de 2012, les recettes monétaires du secteur bovin ont connu la plus forte croissance parmi les productions animales (7,6 %).

Par ailleurs, les recettes monétaires du secteur laitier ont enregistré une hausse de 2,3 % au cours des neuf premiers mois de 2012 par rapport à la même période en 2011. Ce secteur demeure l'un des plus importants au Québec, avec 30 % des recettes totales du marché.

Le secteur porcin a quant à lui affiché des recettes monétaires à la baisse de 1,9 % pour les trois premiers trimestres de 2012. Malgré une évolution en dents de scie durant l'année, le prix du porc s'est situé en moyenne près du prix de l'année dernière pour la même période. Toutefois, au troisième trimestre, le secteur a été marqué par une baisse du prix de référence américain, conjuguée à une appréciation de la valeur du dollar canadien, et ce, dans un contexte de la hausse des coûts d'alimentation.

L'Agroindicateur peut être consulté sur le site Internet de La Financière agricole à l'adresse suivante : www.fadq.qc.ca.

 

Source: CNW Telbec

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