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Saint-Aimé, le 1er avril 2013 – Réunis en assemblée générale de leur plan conjoint jeudi dernier, les producteurs de céréales ont adopté des résolutions qui visent à restreindre les pénalités pouvant leur être imposées et à empêcher la mise en place de la Société d'aménagement et de développement agricole du Québec (SADAQ) sans qu'ils ne soient consultés adéquatement.
Pas de pénalités pour le Service de recueil et de diffusion de l'information (SRDI)
La résolution #15 adoptée sur simple lecture de son contenu concerne le SRDI, soit le règlement qui oblige depuis 2011 les producteurs à transmettre chaque contrat de vente de céréales à la Fédération qui administre le plan conjoint.
L'assemblée générale a donc voté pour faire la promotion du SRDI et ne pas appliquer de pénalités aux producteurs en défaut avec le règlement.
Louis R. Joyal, président des Céréaliers du Québec, a commenté l'adoption de cette résolution :
«L'obligation de transmettre les contrats demeure malgré qu'il ne s'appliquerait pas de pénalités envers ceux qui ne les transmettraient pas. Il serait plus utile que le SRDI devienne un service volontaire ou qu'on y mette fin carrément comme on l'a fait avec l'agence de vente du blé en 2012. Une forte proportion de producteurs ne veulent pas du SRDI…»
Accaparement des terres
Issu d'une étude commandée par l'Union des producteurs agricoles en 2012, le projet de mettre en place la Société d'aménagement et de développement agricole du Québec (SADAQ) pour réglementer les transactions de terres a soulevé l'inquiétude des délégués présents à l'assemblée générale annuelle.
Ils ont donc adopté une résolution qui demande la production d'un portrait complet du marché des terres agricoles afin d'élaborer des propositions de mesures équilibrées aux besoins en matière d'accaparement des terres.
Cette résolution exige également une consultation adéquate des producteurs visés avant d'envisager la mise en place de mesures d'encadrement comme la SADAQ, par exemple.
«Les producteurs de céréales ont raison d'être inquiets, a précisé M. Joyal. C'est notre liberté de transiger des terres qui sont menacées!»
Source : Louis R. Joyal – Les Céréaliers du Québec