Greenpeace et Nature Québec somment Québec de passer à l’action

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Photo de Toban B. – Flickr

Greenpeace et Nature Québec ont profité de l’annonce faite aujourd’hui par Québec de la création d’un comité consultatif sur les changements climatiques pour réclamer l’adoption rapide d’un plan d’action crédible permettant d’atteindre les objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES) que le Québec s’est fixés. Les groupes ont également tenu à rappeler que le précédent gouvernement avait mis en place un comité consultatif similaire, mais que ses travaux ont été arrêtés avec les élections de 2012.

Selon Patrick Bonin, « La mise en place d’un comité consultatif ne permet pas d’effacer le maigre bilan du Parti québécois en matière de lutte aux changements climatiques. Après l’avoir promis pour le printemps dernier, le gouvernement n’a toujours pas de plan pour respecter sa cible de réduction de GES pour 2020, qui est de 25 %. Pire encore, le gouvernement se dit favorable au pipeline d’Enbridge s’alimentant d’hydrocarbures issus des sables bitumineux et à l’exploitation du pétrole, qui sont aux antipodes de la lutte aux changements climatiques ».

 

Besoin urgent d’un nouveau Plan d’action

Malgré l’urgence climatique, le seul plan d’action de lutte aux changements climatiques dont le Québec dispose est celui dévoilé par le gouvernement libéral. Ce dernier n’identifiait d’ailleurs qu’un tiers des mesures nécessaires pour atteindre la cible de réduction des GES, laquelle était de 20 % en 2020 sous les niveaux de 1990. La cible du Parti québécois est maintenant plus ambitieuse (réduction de 25 %), ce qui est une bonne chose, mais sans plan crédible elle ne sera jamais atteinte. Selon ses propres dires, le ministre Blanchet devait déposer son plan d’action sur les changements climatiques au printemps dernier[1].

Pour Christian Simard, « Compte tenu de l’urgence climatique, il faut éviter le piège de la création d’un comité pour gagner du temps. Le gouvernement ne peut attendre pendant des mois les conclusions du comité avant de proposer un nouveau plan d’action de lutte aux changements climatiques. Le prochain plan d’action devra donner rapidement des résultats concrets et, pour ce faire, il doit contenir des objectifs mesurables, quantifiables, vérifiables et vérifiés ».

 

Transparence et imputabilité demandées

Les groupes demandent plus de transparence et d’imputabilité de la part du gouvernement. Ce dernier doit rapidement rendre public le bilan annuel de sonPlan d’action de lutte aux changements climatiques (2006-2012), l’état de la situation quant aux fonds engagés à même le Fonds vert, l’inventaire des émissions de GES au Québec pour l’année 2011, ainsi que les tendances en matière d’émissions de GES au Québec permettant de déterminer si l’atteinte de la cible de 2020 sera possible. Ces documents doivent également être publiés de manière systématique chaque année.

Selon les groupes, l’efficacité du Plan d’action devrait aussi être évaluée par un tiers, comme le Commissaire au développement durable, dont le dernier rapport a démontré toute la pertinence d’une telle évaluation. Une révision continue du Plan devrait se faire pour réajuster significativement le tir si le Québec n’est pas en voie d’atteindre sa cible de 2020.

 

Source: Greenpeace, Nature Québec

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