Une délégation de trois personnes de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) s’apprête à partir pour Varsovie (Pologne) afin de prendre part à la 19e Conférence des parties sur le climat organisée par les Nations Unies, du 11 au 22 novembre 2013. Le 5erapport du GIEC publié récemment confirme l’impasse climatique dans lequel le monde plonge jour après jour et met en lumière l’importance capitale de ces négociations. Cette 19e rencontre constitue d’ailleurs une première étape vers un nouvel accord international sur les changements climatiques qui doit être signé en 2015 à Paris.
Le rapport du GIEC signale que pour avoir une chance de limiter la hausse de la température globale à 2°C, seuil considéré comme étant la limite pour empêcher des perturbations dangereuses du système climatique, il faudrait réduire les émissions globales de gaz à effet de (GES) à moins de la moitié de ce qu’elles étaient en 2010, et ce d’ici 2050. Puis, il faudra ensuite amener les émissions à ZÉRO pour 2070. Pour arriver à cela, il faudra laisser dans le sol entre 66% et 80% des réserves d’énergie fossile actuellement connues[i]. Or, le Canada fait le contraire de tout cela. Après avoir renié le Protocole de Kyoto et fixé des objectifs plutôt minables en matière de réduction des émissions de GES -objectifs qu’il ratera d’ailleurs complètement-, le Canada promeut l’augmentation de la production dans les sables bitumineux, une des sources d’énergie fossile les plus polluantes sur la planète. D’ailleurs, selon l’Index annuel de performance sur les changements climatiques de 2012, le Canada se classe maintenant au 58e rang sur 61 pays en termes de politiques et actions sur le climat[ii].
Pendant les deux prochaines semaines, les membres de la délégation de l’AQLPA commenteront l’actualité climatique en direct de Varsovie sur le blogue de l’AQLPA : www.blogueaqlpa.com. Ils porteront une attention particulière à ce qu’y feront les représentants du Canada.
« Pour faire partie des solutions et sortir du camp des voyous environnementaux, le Canada doit : s’engager à éliminer les subventions à l’industrie des énergies fossiles; s’engager à adopter un plan de transition vers les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique; s’engager à instaurer un marché du carbone et une taxe carbone pour tout le pays. Le gouvernement du Canada doit établir des objectifs ambitieux de réduction des GES à court terme et planifier l’élimination des GES à plus long terme. Enfin, le Canada doit jouer un rôle constructif pendant les négociations COP19 » a affirmé Alain Brunel, le directeur climat-énergie de l'AQLPA et chef de la délégation.
En attendant le début des négociations, l’AQLPA présente une analyse succincte des enjeux de la COP19 ainsi qu’un résumé des impacts des changements climatiques par région du monde (tiré du 5e Rapport du GIEC).
– Enjeux des négociations climatiques à Varsovie (COP19).
– Résumé des effets des changements climatiques, région par région.
Source: AQLPA