Par Vanessa Cournoyer-Cyr
Mots-clés : alphabétisation, changements climatiques, Centre de services éducatifs populaires du Haut-Saint-François (CSEP), Conseil régional de l'environnement de l'Estrie (CREE), Université de Sherbrooke.
Au Québec, plus du quart des personnes âgées entre 15 et 64 ans ne détiennent aucun diplôme d'études secondaires. En Estrie, cette statistique grimpe à un adulte sur trois. À l'ère des changements climatiques, comment ces personnes faiblement scolarisées peuvent-ils contribuer à l'effort collectif de réduction des gaz à effet de serre? «Ces adultes ne se sentent généralement pas concernés par les communiqués ou les trousses développées, peinant du même coup à poser des gestes concrets dans leur quotidien. Il y avait un besoin de vulgarisation de l'information relative aux changements climatiques », a mentionné Jacinthe Caron, directrice du Conseil régional de l'environnement de l'Estrie (CREE). Cette préoccupation est au cœur de la démarche du projet « Les changements climatiques : Agissons dans nos communautés! », mené durant deux ans par le CREE, l'Université de Sherbrooke et le Centre de services éducatifs populaires du Haut-Saint-François (CSEP). Financé par le Fonds d'action québécois pour le développement durable (FAQDD), le projet s'était fixé comme ambition de réduire l'empreinte écologique d'adultes en processus d'alphabétisation en les sensibilisant aux enjeux des changements climatiques grâce à des ateliers de formation. « En étant interpellés directement, les apprenants ont senti qu'ils faisaient partie de la solution. Ils ont développé un enthousiasme à en apprendre plus et à poser des gestes concrets », s'est réjouie Édith Cournoyer, directrice-adjointe du CSEP, organisation qui offre des ateliers de formation aux personnes faiblement scolarisées depuis trente ans. Pour sa part, Mme Caron a salué le gain en connaissances dénoté chez les apprenants, qui ont réduit considérablement leur empreinte écologique suite à leur participation au projet. « Même si les résultats portent sur un nombre restreint de trente adultes en formation, on a pu observer un changement notable dans les comportements de ces derniers ainsi qu'une volonté grandissante de transmettre les connaissances acquises ».
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