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Le Regroupement pour le développement durable des Appalaches (RDDA) dénonce le comportement du promoteur Enerfin qui renie deux importants engagements économiques associés à son projet éolien : la construction du bâtiment l’Étoile de l’Érable est abandonnée tout comme l’objectif de créer 25 emplois permanents pendant l’exploitation de la centrale éolienne. Ces deux promesses étaient des arguments de vente majeurs du promoteur pour faire accepter son projet par le gouvernement, les élus et la population.
L’Étoile de L’Érable, un bâtiment multifonctionnel, devait servir de lieu de réception des visiteurs, accueillir des expositions, séminaires et conférences en plus d’offrir un programme d’activités éducatives, culturelles et sportives pendant toute l’année. Le promoteur n’a eu de cesse de vanter le projet et même de le bonifier d’un jardin botanique pour un investissement global de $4-5 millions devant rapporter autour de $20,000/année en taxes municipales à Saint-Ferdinand. Au moment même où les éoliennes sont mises en service le promoteur évoque toutes sortes de raison pour tenter de justifier cet abandon, notamment des dépassements de coût du projet. Pourtant le projet éolien de L’Érable estimé à $420 millions au départ a nécessité un investissement de $365 millions (260 millions d’euros) selon un communiqué émis le 27 novembre à Madrid par la maison mère d’Enerfin. La création de 25 emplois permanents dans la région est un autre argument de vente majeur sans cesse clamé sur toutes les tribunes, comme en fait foi cet extrait d’un communiqué émis par le promoteur suite à l’assemblée générale du Centre Local de développement de L’Érable (CLD) : « La création de 25 emplois spécialisés est sans précédent pour la MRC de L’Érable. Rares sont les entreprises de la région qui embauchent autant de techniciens ou d’ingénieurs, explique le commissaire industriel, Dany Caron ».
Trois mois après la mise en service des éoliennes, le promoteur demeure muet sur cet engagement ferme. La vérité est que le projet éolien de L’Érable génère à peine 4-5 emplois, soit le ratio moyen pour l’entretien et l’exploitation d’une centrale de 50 turbines. Le RDDA avait mis en garde les autorités sur les mensonges et les exagérations du promoteur, évoquant son passé sombre en Espagne où il a été condamné à plusieurs reprises relativement à la gestion de ses centrales éoliennes, notamment en refusant de verser les redevances à plusieurs municipalités.
Sur la promesse de juteuses retombées économiques le promoteur a sciemment trompé les élus et la population. Il a la responsabilité morale de faire amende honorable et de compenser pour les pertes monétaires causées par l’abandon de ses engagements. Le RDDA incite les élus de la MRC de L’Érable à prendre tous les moyens nécessaires, incluant le recours à des mesures légales, pour forcer le promoteur au respect de ses engagements.
Source: RDDA