Début des consultations sur les mines d’uranium

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Photo de Kgr – Wikipedia commons

Alors que débutent aujourd’hui, à Montréal, les consultations du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) concernant les enjeux des mines d’uranium, la coalition Québec meilleure mine invite les Premières nations, les municipalités et la population à se faire entendre tout au long des audiences, qui dureront près d’un an et qui se déplaceront un peu partout au Québec.

« Au cours des dernières années, plusieurs régions du Québec se sont mobilisées contre l’exploitation de mines d’uranium, notamment l’Outaouais, les Hautes-Laurntides, la Baie-des-Chaleurs, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec. Il est important que la population et les communautés touchées se fassent entendre », affirme Ugo Lapointe, porte-parole de la coalition Québec meilleure mine.

 

Québec invité à suivre l’exemple de la Colombie-Britannique, la Nouvelle-Écosse et l’État de Virginie

Les membres de la coalition Québec meilleure mine pressent Québec de suivre l’exemple de la Colombie-Britannique, de la Nouvelle-Écosse et de l’État de Virginie, qui ont tous décidé d’instaurer des moratoires, voire de légiférer contre les mines d’uranium à cause des risques que pose ce type de mines pour l’environnement, la santé et les populations affectées.

« Les gouvernements de ces territoires ont décidé, après un examen rigoureux, de ne pas autoriser cette industrie à cause des impacts connus et potentiels. C’est une sage décision et nous pressons Québec de suivre l’exemple », insiste François Lapierre de l’Association de protection de l’environnement des Hautes-Laurentides, l’un des premiers groupes citoyens mobilisés face à des projets  d’uranium au Québec.

 

Mai et juin : pré-consultations dans 12 communautés du Québec

Le mandat d’un an du BAPE débute par une série de pré-consultations dans une douzaine de communautés du Québec, dont Montréal (20-21 mai), Chelsea en Outaouais (22 mai), Mont-Laurier (26-27 mai), Ville-Marie (29-30 mai), Chisasibi à la Baie-James (3 juin), Chibougamau (4 juin), Mistissini (5 juin), Sept-Îles (9-10 juin), Havre-Saint-Pierre (11 juin), Kuujjuaak au Nunavik (12-13 juin), Québec (16-17 juin) et Pointe-à-la-Croix dans la Baie-des-Chaleurs (19 juin).

Les pré-consultations servent à mieux orienter les travaux du BAPE. Elles permettent à la population d’exprimer ses préoccupations une première fois et de demander au BAPE d’analyser des enjeux spécifiques lors de son mandat. Ces pré-consultations seront suivies, à l’automne 2014, par d’autres consultations publiques plus en profondeur. Voir les détails en ligne sur le site du BAPE.

 

Les enjeux à évaluer

Dans une conférence de presse tenue conjointement avec des représentants des nations autochtones, des médecins et plusieurs organismes de la société civile le 8 mai dernier, la coalition Québec meilleure mine a demandé au BAPE d’analyser plusieurs enjeux reliés aux mines d’uranium, notamment : les risques pour la santé et l’environnement; les risques reliés aux déchets miniers radioactifs laissés derrière; les risques de contamination des eaux souterraines et des eaux de surface; les risques de contamination de la faune et de la flore consommées par les nations autochtones; les risques d’accidents et de déversements miniers; les failles dans la réglementation actuelle; les risques de l’utilisation de l'uranium à des fins militaires et d'armement nucléaire.

« Nous demandons également que les droits constitutionnels et internationaux des nations autochtones soient respectés et considérés lors de l’analyse », de conclure Marc Nantel, vice-président de la Centrale des syndicats du Québec, qui s’est prononcé en faveur d’un moratoire les mines d’uranium au Québec.

Voir la carte des secteurs uranifères au Québec, de même que quelques faits saillants concernant les enjeux associés. Voir également nos dernières communications sur le même sujet ici, ici et ici.

 

Source: Québec meilleure mine

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