Par Julie Roussel
Ils sillonnent les rues depuis l’arrivée du beau temps. Ils sont de tous les événements et festivals. Ils font de plus en plus parler d’eux dans les médias. Et oui, ce sont les camions de cuisine de rue! Mais manger ainsi sur le pouce, est-ce écologique? Sachez d’abord que tous les camions de cuisine de rue que l’on voit au centre-ville de Montréal sont membres de l’Association des restaurateurs de rue du Québec (ARRQ) qui est règlementée par la Commission sur le développement économique et urbain de l’habitation. Les camions ont donc des normes à respecter pour promouvoir un développement urbain et touristique durable pour le Québec. Ils doivent travailler dans un respect de l’environnement et des consommateurs, en proposant des aliments sains, d’une grande qualité, provenant de fournisseurs eux aussi soucieux de l’environnement et de la qualité. Les repas doivent être servis dans des contenants écologiquement responsables, c’est-à-dire faits avec des matériaux recyclés et recyclables. L’utilisation de produits certifiés biologiques ne prévaut cependant pas sur les produits locaux. « Nous choisirons toujours un produit local, pas nécessairement biologique, de préférence à un produit biologique d’importation. L’empreinte environnementale de l’importation outre-mer est énorme et, à notre avis, déclasse l’utilisation des produits biologiques qui ne proviennent pas du Québec. » déclare Julien Hébert, copropriétaire du camion Pas d’cochon dans mon salon.
Des camions, ça pollue?Il est important de comprendre que ces camions de rue ne sont pas un moyen de transport pour que les propriétaires vaquent à leurs occupations quotidiennes. Les déplacements ne sont jamais bien longs, allant d’une distance de 5 à 10 kilomètres de leur lieu de stationnement pour la nuit. Dans plusieurs emplacements, les camions ont la possibilité de se brancher à une borne externe et ainsi fonctionner entièrement à l’électricité. Par contre, le projet de cuisine de rue étant en phase expérimentale, il y a peu d’installations fixes disponibles. Lorsque c’est le cas, pour continuer de s’alimenter en électricité, ils doivent utiliser une génératrice, qui elle fonctionne au gaz. C’est ce moyen qui est le plus dommageable pour l’environnement, car la génératrice doit demeurer allumée de nombreuses heures par jour. Ce qui n’aide pas à diminuer les îlots de chaleur urbains, qui sont en grand nombre dans le centre-ville de Montréal. Les propriétaires des camions de cuisine de rue disent en être conscients, mais ils doivent faire avec les installations qui sont mises à leur disposition. Ce n’est donc pas entièrement écologique de manger sur le pouce, mais on voit qu’il y a un désir de devenir plus "vert" de la part des restaurateurs, principalement en ce qui concerne leur impact environnemental. Et, comparativement aux chaînes de restauration rapide populaires qui ont pignon sur rue, la provenance des aliments est plutôt locale. À vous de choisir votre combat!
Nos Coups de cœursParce que leurs menus sont composés de bien des produits du Québec, voici nos coups de cœur !
Source: GaïaPresse |