Par Jessie Payette
Mots clefs : Jennifer Cockrall-King, École d’été sur l’agriculture urbaine, Autochtones, Yellowknife, Agriculture urbaine
Yellowknife, capitale des Territoires du Nord-Ouest au Canada, constitue un désert alimentaire pour les communautés locales autochtones. La population recourt à l’agriculture urbaine pour subvenir à ses besoins alimentaires. La culture sur le Bouclier canadien est cependant contraignante et nécessite de faire preuve de détermination et d’ingéniosité. Jennifer Cockrall-King a fait une présentation portant sur l’agriculture urbaine à Yellowknife dans les Territoires du Nord-Ouest, lors de la 2e journée de l’École d’été sur l’agriculture urbaine qui se tenait à Montréal. L’auteure de l’ouvrage Food and the City: Urban Agriculture and the New Food Revolution a présenté les observations qu’elle a réalisées en 2011 lors sa visite à Yellowknife en tant que conférencière à la récolte annuelle d'automne de la Territorial Farmers Association.
Culture de légumesJennifer Cockrall-King a mentionné l’existence de nombreux jardins partagés et communautaires à Yellowknife. La journaliste indépendante a souligné que les communautés locales cultivent une variété de légumes pour subvenir à leurs besoins. Photos à l’appui, elle a montré les pommes de terre, choux, salades et fines herbes cultivés en territoire nordique.
Saison de productionLa saison de production est courte ce qui laisse peu de temps à la population pour faire des provisions d’aliments sains. Les semis peuvent être plantés à la mi-mai et le cycle de production s’étend sur 59 jours où le soleil ne se couche pas. Si la température le permet, la saison peut s’étirer jusqu’à la mi-septembre.
Désert alimentaireL’approvisionnement en nourriture des communautés nordiques est complexe et coûteux. La conférencière a mentionné que le prix de la nourriture y très dispendieux et que les fruits et légumes ne sont pas frais à leur arrivée. En été, le prix des fruits et légumes est plus élevé dû au fait que le transport par avion est coûteux. L’agriculture urbaine permet à la population d’avoir un approvisionnement local et plus abordable de produits maraîchers frais. Les aliments récoltés garantissent une certaine sécurité alimentaire à la communauté. Les aliments hors de prix occupent une place de choix dans les jardins et leur culture permet une plus grande diversité alimentaire.
Coûts pour les jardiniers urbainsLe Bouclier canadien contient très peu de sols propices à l’agriculture. Selon Mme Cockrall-King, l’achat de terre à jardin constitue la dépense principale des jardiniers. L’approvisionnement en terre se fait à l’extérieur du pays, la facture monte donc très vite. La production de compost à même les jardins communautaires permet de limiter sérieusement les dépenses.
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