13 500 signatures contre le parachèvement de la 19

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Une pétition en ligne lancée par la Fondation David Suzuki et le Conseil régional de l’Environnement de Montréal pour s’opposer au projet de parachèvement de l’autoroute 19 a recueilli plus de 13 500 signatures à ce jour. Lancée en décembre, la pétition adressée au ministre des Transports, Robert Poëti, au ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Lutte aux changements climatiques, David Heurtel, et au maire de Montréal Denis Coderre demande de « revoir le projet de prolongement de l’autoroute 19, et de privilégier plutôt un boulevard urbain beaucoup moins coûteux, assorti de solutions de transport collectif peu coûteuses et efficaces. »

L’opposition au projet de parachèvement de l’autoroute 19 n’est pas confinée à l’ile de Montréal. Plus de 60 % des signataires de la pétition proviennent des couronnes de Montréal et des régions du Québec. Selon Karel Mayrand, directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki : « En période d’austérité budgétaire, les citoyens de l’ensemble du Québec comprennent mal qu’un cadeau de 600 millions $ soit fait à la banlieue nord de Montréal alors que les régions du Québec subissent des coupes historiques. La colère est palpable. »

Les récentes annonces concernant les investissements routiers prévus pour la période 2015-2017 dans la province constituent un signal de plus que le projet n’est pas viable économiquement, l’A19 n’apparaissant pas dans la planification du ministère[1]. En plus de faire fausse route en matière de finances publiques, le projet n’est pas non plus recevable d’un point de vue environnemental. En effet, les impacts du projet actuel mettent en péril la réduction des émissions de GES voulue par le Gouvernement et il serait souhaitable de privilégier un boulevard urbain qui permette de déployer des transports collectifs réellement ambitieux. 

Pour le CRE-Montréal : « En privilégiant l’abondance de l’offre d’autoroutes tandis qu’on néglige le transport collectif, on s’endette collectivement et on amplifie la congestion. Les citoyens sont fâchés de payer pour des projets exorbitants qui profitent à l’étalement urbain et qui vont à l’encontre des choix de mobilité durables », explique Félix Gravel, Responsable campagnes transport, GES et aménagement du territoire.

La pétition rappelle que l’autoroute 19 franchit une nouvelle limite dans l’escalade des coûts, à 65 millions $ par kilomètre, ou 77 000 $ par usager. En comparaison, le train de l’Est qui vient d’entrer en fonction sur la Rive Nord de Montréal a coûté cinq fois moins cher du kilomètre et desservira deux fois plus d’usagers. Elle rappelle également qu’entre 2003 et 2013, il s’est ajouté 785 000 véhicules au parc automobile du Québec, une croissance deux fois plus rapide que celle de la population, et que les ménages québécois consacrent aujourd’hui 18 % de leur revenu au transport. Elle rappelle que 43 % des émissions québécoises de GES sont issues du transport et que les investissements en transports collectifs rapportent 2,5 fois plus d’emplois et de retombées économiques que la construction routière.

 

Source: Fondation David Suzuki

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