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Suite à la perte de la certification FSC de l’entreprise Produits Forestiers Résolu au Saguenay-Lac-Saint-Jean, des groupes environnementaux s’unissent afin de proposer des solutions concrètes pour sortir de la crise qui touche l’industrie forestière de la forêt boréale.
De la parole aux actes
La perte de la certification FSC par l’entreprise Produits Forestiers Résolu au Saguenay-Lac-Saint-Jean a sonné l’alarme quant à la nécessité de poser des gestes concrets face à la crise de l’industrie forestière qui frappe les forêts du Québec. C’est ainsi que Boréalisation, Nature Québec, le RNCREQ et la SNAP Québec ont uni leurs efforts afin proposer une première piste de solution concrète sous forme d’une plate-forme en deux volets qui s’intitule « Industrie forestière québécoise : pour des solutions durables ».
« L’obtention d’une certification FSC est un standard international en foresterie et son recouvrement par Résolu est nécessaire pour sortir de l’impasse actuelle » déclare Pier-Olivier Boudreault, chargé de projets en conservation et foresterie à la SNAP Québec.
Une plate-forme en deux volets
« Le premier volet consiste en la création de grandes aires protégées de 10 000 km2 dans le bassin versant de la rivière Broadback et dans le secteur des Montagnes Blanches » ajoute t-il. Au-delà de la création d’aires protégées, M. Boudreault insiste sur les différents enjeux et l’importance du processus de concertation nécessaire à la gestion durable des forêts.
« La récupération de la FSC doit se faire en concertation avec les communautés locales et autochtones et les enjeux reliés au maintien du caribou forestier et à la disparition des vieilles forêts doivent être résolus » précise-t-il. Pour ce faire, des mesures d’harmonisation doivent être mises en place et c’est exactement ce que propose de faire le deuxième volet de la plate-forme, par la création d’une cellule de réflexion sur la relance de l’économie forestière.
Pour une forêt durable
Il s’agit de repenser l’industrie forestière dans une perspective à durable ciblant l’efficacité et le rendement, plutôt qu’une simple maximisation du volume de bois. Par exemple, la perte de volume occasionnée par la création d’aires protégées pourrait être compensée par l’allocation de certains volumes de bois non récoltés.
« Nous ne nous mettons pas la tête dans le sable » ajoute M. Boudreault. Conscients et soucieux de l’incapacité de l’entreprise forestière à supporter à elle seule les impacts d’une grande aire protégée, les groupes environnementaux sont d’avis que des mesures de mitigations doivent être adoptées afin d’absorber l’impact économique potentiel de la création d’aires protégées. Pour eux, cela ne pourra être possible qu’avec la participation active du gouvernement et de l’ensemble des parties prenantes.
Source: GaïaPresse