Au lendemain même de la signature d’un manifeste (élan global.org) visant à assurer une transition des énergies fossiles aux énergies renouvelables par plus de 200 personnalités connues du Québec, le gouvernement du Québec s’acharne à trouver une voie de passage à des technologies dépassées et mêmes dangereuses.
Rappelons qu’en décembre dernier, le BAPE mandaté pour analyser l’impact de l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste dans la Vallée du St-Laurent concluait : ‘’ en raison de l’ampleur des impacts potentiels associés aux activités de l’industrie du gaz de schiste (..), en raison également des incertitudes qui subsistent quant aux impacts potentiels sur la qualité de l’eau des aquifères et à la capacité de l’industrie de préserver l’intégrité des puits à long terme, la Commission d’enquête est d’avis qu’il n’est pas démontré que l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste dans les basses-terres du Saint-Laurent avec la technique de fracturation hydraulique, serait avantageuse pour le Québec’’.1
Malgré cela, le gouvernement Couillard compte dépenser plus de 4 millions de fonds publics en moins d’un an pour effectuer ou faire effectuer plus de 60 études dans le cadre d’une évaluation environnementale stratégique (EES).
Cette ÉES s’appliquerait à Anticosti, la Gaspésie, le golfe du Saint-Laurent et les basses terres du Saint-Laurent et intégrerait les activités terrestres et en milieu marin. L’objectif n’est pas d’en évaluer la pertinence mais bien d’en prévoir les modalités : ‘’ Les résultats et recommandations des EES permettront au gouvernement d’élaborer un cadre légal et réglementaire assurant une mise en valeur et un transport responsables et sécuritaires des hydrocarbures au Québec » peut on lire dans les documents officiels. “ On ne peut pas risquer ce que l’on ne peut pas perdre. L’eau et un climat adapté sont essentiels à nos vies et celles des générations futures. Il est inquiétant de devoir le rappeler aux dirigeants! ‘’ s’exclame la porte-parole de Tache d’huile.
Le parti pris du gouvernement pour l’exploration et l’exploitation ne fait aucun doute. On fait par exemple mention dans les documents officiels que « L’une des études de la seconde phase de l’EES globale examinera les marchés potentiels en fonction de quelques scénarios de production de gaz naturel au Québec».
‘’Les communautés concernées n’ont toujours pas été consultées convenablement : tout va de l’avant sans aucun consentement. Plusieurs se demandent ce qu’il faudra faire pour que leurs droits soient respectés ‘’ souligne la porte-parole.
“ Au moment même où partout sur la planète, en Amérique du nord et au Québec, des voix s’élèvent pour que s’applique le principe de précaution en ce qui a trait aux hydrocarbures, comment expliquer que le Gouvernement du Québec fasse preuve d’autant d’acharnement pour développer ces énergies destructrices ? Entre le bien commun et les intérêts des compagnies d’hydrocarbures, où loge donc ce gouvernement ? Poser la question devient presque ridicule…” constate la porte-parole de Tache d’huile.
Source: Tache d'huile