Le premier Sommet sur les infrastructures naturelles du Grand Montréal s’est conclu vendredi sur un constat principal: les milieux naturels constituent un réseau d’infrastructures stratégiques pour renforcer la résilience des villes face aux changements climatiques et doivent bénéficier des sources de financement accessibles aux programmes d’infrastructures. Les échanges et les débats alimenteront la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) dans la rédaction d’un projet de plan d’action métropolitain qui sera déposé cet automne et qui visera l’atteinte de l’objectif de protection de 17 % du territoire du Grand Montréal.
Comme l’a déclaré le maire de Montréal et président de la CMM, monsieur Denis Coderre, « Le Sommet sur les infrastructures naturelles du Grand Montréal a été l’occasion de fructueux échanges. D’intéressantes propositions ont été avancées qui nous permettront d’élaborer notre plan d’action métropolitain. Un large consensus se dégage quant à la pertinence de faire du Grand Montréal un leader dans la protection, la mise en valeur et le développement des infrastructures naturelles. Je reçois positivement le vœu que se multiplient les collaborations avec le monde municipal ».
Investir pour nos infrastructures naturelles
La nécessité d’investir dans la protection, la mise en valeur et le développement des infrastructures naturelles est l’enjeu central soulevé lors du Sommet. « Le rôle des municipalités est clé. Les gouvernements du Québec et du Canada doivent leur offrir un soutien financier afin de permettre l’acquisition, la protection, la gestion, la mise en valeur et la pérennisation des milieux naturels. Alors qu’il se lance dans un grand programme d’investissements publics, le gouvernement du Canada devrait consacrer 1 % de ses investissements en infrastructures aux infrastructures naturelles dans une approche de complémentarité avec les infrastructures traditionnelles. De la même manière, le gouvernement du Québec devrait utiliser le fonds vert comme levier pour développer un réseau d’infrastructures naturelles dans le Grand Montréal. », affirme Karel Mayrand, directeur général pour le Québec et l’Atlantique de la Fondation David Suzuki.
Plus de 200 élus, professionnels, scientifiques, entrepreneurs et environnementalistes se sont penchés sur quatre thématiques : Les outils de mise en œuvre et de valorisation des infrastructures naturelles, la mobilisation et la concertation des différents intervenants, l’aménagement du territoire et des infrastructures naturelles, ainsi que la résilience et l’adaptation aux changements climatiques.
Rappelons que les infrastructures naturelles représentent tous les éléments de la nature, de l’arbre à la Trame verte et bleue en passant par les milieux humides, qui fournissent des services, tels la prévention d’inondations et la lutte aux îlots de chaleur, aux résidents de la région métropolitaine.
Cet évènement, organisé par la Fondation David Suzuki et la Communauté métropolitaine de Montréal, a été rendu possible grâce à l’appui de l’Université du Québec en Outaouais, de l’Université McGill, du Centre sur la science de la biodiversité du Québec (CSBQ), du Mouvement Ceinture Verte (MCV), du Centre d’Étude de la Forêt (CEF), de l’Institut des sciences de la forêt tempérée (ISFORT) de la Chaire CRSNG/Hydro-Québec sur la croissance des arbres en milieu urbain, du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada et d’Intact Corporation financière, partenaire financier de la Fondation David Suzuki.
Source : Copticom
Crédit photo :Taxiarchos228 – Own work, CC BY 3.0, Creative commons