Projet Montréal s'inquiète pour l'avenir du mont Royal alors que le projet de la Ville deconstruire un terrain sportif synthétique au parc Rutherford, sur le flanc de la Montagne, a reçu le feu vert du gouvernement provincial. « Ce projet de terrain synthétique constitue une nouvelle menace pour le mont Royal, qui subit déjà des pressions de toutes parts. Alors que le mont Royal aurait besoin d'être protégé et renaturalisé, on va transformer 4000 mètres carrés d'espaces verts en revêtement de plastique », dénonce Alex Norris, conseiller dans Le Plateau-Mont-Royal et membre de la Table de concertation du Mont-Royal.
Le mont Royal doit en effet faire face à un achalandage important qui crée une pression sur ses milieux écologiques. En plus de la détérioration causée par les activités humaines, la Montagne pourrait perdre, au cours des prochaines années, jusqu'au tiers de ses arbres en raison de l'agrile du frêne. Pourtant, la Ville n'a toujours aucune stratégie pour répondre à ce défi, ni plan de reboisement. « Le maire Coderre semble incapable de protéger le mont Royal. Cette décision de construire un terrain synthétique, alors que la priorité devrait être de transformer les espaces minéralisés en espaces naturels, vient souligner le peu d'intérêt qu'a Denis Coderrepour le mont Royal. Il s'agit d'un manque de respect pour la Montagne », ajoute Alex Norris.
L'intégration d'un terrain synthétique dans un espace aussi riche que le mont Royal pose de sérieux problèmes, selon Projet Montréal. « La construction d'un terrain synthétique au parc Rutherford est absolument incompatible avec le statut patrimonial et protégé du mont Royal. Cet équipement industriel abîmera les vues depuis et vers la montagne et représente une perte de potentiel de la valeur paysagère et naturelle du lieu, déplore Valérie Plante, conseillère dans Ville-Marie. Ce projet est d'autant plus insensé que c'est à cet endroit que débutera la promenade Fleuve-Montagne, un projet qui doit voir le jour dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal. Cela va complètement à l'encontre de l'idée de recréer un lien naturel entre le Fleuve et la Montagne. »
« Les résidents du quartier se sont prononcés contre ce projet. Les experts sont contre ce projet. Les Amis de la montagne sont également contre. Pourquoi le maire Coderre s'entête-t-il à aller de l'avant? », conclut Valérie Plante.