Le député de Terrebonne et porte-parole du Parti Québécois en matière d'environnement et de lutte contre les changements climatiques, Mathieu Traversy, dénonce l'incohérence du premier ministre Philippe Couillard, qui s'est autoproclamé champion de l'environnement à la Conférence de Paris, en décembre 2015, mais qui n'a jamais fait les gestes en conséquence. « Le premier ministre a laissé la gestion du Fonds vert tourner au fiasco; encore aujourd'hui, il demeure incapable d'évaluer l'impact des programmes financés par le Fonds vert pour atteindre ses objectifs climatiques », a-t-il déclaré.
« Le premier ministre utilise beaucoup de mots, mais nous avons compris qu'il met en œuvre peu de moyens. Le Fonds vert finance des programmes du Plan d'action 2013-2020 sur les changements climatiques, le PACC, mais ceux-ci ne donnent aucun résultat. De l'aveu même des chargés de programmes, les réductions de GES sont impossibles à calculer, et, dans certains cas, il y a même une absence totale de cibles ou d'indicateurs pour vérifier si les 3,3 G$ du Fonds vert ne sont pas dépensés inutilement », a ensuite exposé Mathieu Traversy.
« Le Parti Québécois a adressé au gouvernement 15 demandes d'accès à l'information portant sur l'évaluation de 22 programmes liés au PACC et au Fonds vert, dont l'objectif est de réduire les GES. Le résultat est extrêmement décevant, mais limpide : le premier ministre n'a jamais fait le suivi de ses engagements. Sur les 22 programmes, seulement 3 comportent des objectifs de réduction de GES, seulement 3 ont des budgets quantifiables, 9 n'ont aucun indicateur, 9 sont sans calcul de GES, 6 n'identifient même pas de projet, 3 ont permis des situations abusives et 2 n'ont même pas fait l'objet d'un suivi. Et tout ça a été dénoncé par le Commissaire au développement durable », a aussi rappelé le député de Terrebonne.
« Le Québec se dirige tout droit vers un mur; il n'atteindra pas les cibles de réduction de GES qu'il s'est fixées à l'horizon 2020. Il ne reste que trois ans et demi. Philippe Couillard doit revoir rapidement et entièrement sa manière de gérer le Fonds vert, au risque de faire perdre toute crédibilité au Québec sur la scène internationale en matière d'environnement », a conclu le porte-parole.
Source : Gouvernement du Québec