La protection de l’environnement est une priorité pour la survie de notre planète. A son service, des innovations technologiques apparaissent chaque jour aux quatre coins du monde.
Leur objectif : récolter, analyser, améliorer et transformer les données liées à l’environnement.
De la réalité virtuelle à la 3D, des collecteurs d’énergie renouvelable en passant par les objets connectés ou la dernière application pour téléphone, découvrons un univers où la nature a intégré la technologie.
[ihc-hide-content ihc_mb_type=»block» ihc_mb_who=»unreg» ihc_mb_template=»3″ ]
Réduire les GES… en recyclant le polystyrèneLe polystyrène est un polymère dont le monomère est le styrène, formé d’un cycle de benzène accroché sur une chaîne CH-CH2 obtenu à partir de produits issus du pétrole. Voilà la définition est posée. Plus communément, il s’agit d’un des matériaux les plus courants de notre vie quotidienne notamment dans la construction de maisons, les emballages ou encore les couverts et gobelets jetables. Mais le polystyrène peut être toxique car au fil du temps et de l’usure, il relâche sous forme gazeuse ou de poussière, ses constituants, colles ou solvants. Conséquence la plus courante : les allergies car le polystyrène contient des isocyanates, des substances volatiles et chimiques très toxiques. Alors que faire avec le polystyrène existant ? Pourquoi ne pas le recycler ? Plusieurs entreprises canadiennes se sont lancées dans l’opération. Un exemple à grande échelle a été testé, il y a un an dans huit écocentres du Lac Saint-Jean au Québec. Le polystyrène est récupéré, broyé, compacté puis transformé en lingots facilement transportables vers l’usine de recyclage, l’écocentre. Ces lingots seront ensuite moulés pour fabriquer des accessoires de bureaux et d’autres objets courant…(et du coup, ils ne sont plus dangereux pour la santé ?)
Première enjeu : réduire l’enfouissement du polystyrène. Chaque année le Québec enfouit plus de 40 000 tonnes de polystyrène alors que dans le même temps, plus de 60 000 tonnes sont achetées et consommées chaque année dans la province, selon la jeune entreprise internet (ou la start up) Polystyvert. Celle-ci a mis en place un procédé intéressant de recyclage : elle purifie et recycle les résidus de polystyrène afin d’obtenir une bille de polystyrène de meilleure qualité, qui ressemble à du polystyrène neuf mais moins toxique. Au lieu d’utiliser toujours plus d’énergie fossile pour créer du plastique, le polystyrène est réutilisé et amélioré. Il ne nécessite aucune goutte d’eau contrairement au polystyrène neuf. Ce dernier est responsable de rendre impropre l’eau utilisée, une eau ensuite enfouie dans les sols et son processus de fabrication, la polymérisation, génère des gaz à effet de serre. Mais le transport des éléments recyclés entraine également des gaz à effet de serre importants. Solution trouvée : un concentrateur est directement placé à l’endroit où se trouve les résidus de polystyrène. Une huile essentielle se trouve à l’intérieur. A son contact, le polystyrène se dissout. Un mélange est ainsi obtenu. Quand le concentrateur est plein, l’entreprise vient pomper le mélange. Ce qui permet de transporter 8 tonnes de polystyrène dans un camion dont le chargement initiale ne devrait dépasser les 700 kilos. Soit de diviser par 10 les émissions de gaz à effet de serre. Des innovations à petite échelle mais qui contribuent chacune à entretenir notre environnement quotidien et naturel. Et vous qu’en pensez-vous, faut-il mieux investir dans le recyclage des produits toxiques existants ou trouver un moyen de tout faire disparaître ? |
Bientôt 10 ans d’énergie solaire à Drake Landing
Bienvenue à Drake Landing, un écoquartier de la ville de Okotoks dans l’Alberta au Canada à une vingtaine de kilomètresde Calgary.
Un écoquartier, c’est un projet d’aménagement urbain qui respecte les principes du développement durable – des valeurs définies en 1992 lors de la Conférences des Nations unies à Rio de Janeiro reposant sur des principes humanistes tels que responsabilité, partage, écologie…- tout en s’adaptant aux caractéristiques de son territoire.
Et la caractéristique première de l’Alberta, c’est le plus grand nombre de jours d’ensoleillement du pays soit 312 journées par année. Il y a donc de quoi faire, pour alimenter en chauffage et en eau chaude les 52 maisons, de ce lotissement, le premier au monde à subvenir à 80 % de ses propres besoins et ce depuis bientôt 10 ans. Egalement pour apporter de l’espoir à bon nombre de communautés « éco-tech » naissantes à travers le monde.
La construction de ce quartier achevée en 2007 apporte 90% des besoins de chauffage annuel des habitations et ce grâce à la chaleur produite par des panneaux solaires thermiques. 800 collecteurs solaires ont été installés sur les toits des 52 garages. Il s’agit de panneaux solaires destinés à combler les besoins de la communauté de Drake Landing.
A noter qu’en 2012, 97 % des besoins de chauffage ont été couverts par l’énergie solaire. A priori un record pour une installation de cette taille.
Chaque maison est également dotée sur le toit de deux capteurs solaires qui sont reliés à un chauffe-eau à énergie solaire, d’une centrale d’énergie avec réservoir thermique, ainsi que d’un équipement mécanique nécessaire pour stocker et distribuer l’énergie.
Le chauffe-eau assure l’alimentation des 52 foyers. Cette installation permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’environ 5 tonnes par an.
Ce projet qui a reçu le Energy Globe World Award pour la viabilité écologique en 2011 est porté par le gouvernement Canadien, un projet qui fonctionne donc et a fait ses preuves. Alors à quand des émules à travers le pays ?
Et surtout….pour vous internautes, est-il possible de mettre en place dans votre ville un écoquartier autonome en énergie ?
http://www.dlsc.ca/
http://www.rncan.gc.ca/salle-medias/communiques/2012/2144
http://www.energyglobe.info/
La réalité virtuelle au service de la naturePasser 24 heures dans la peau d’une abeille, vivre à quatre pattes dans celle d’une vache, se trouver nez-à-nez avec un rhinocéros, voyager vingt mille lieues sous les mers, la réalité virtuelle peut-elle développer notre empathie et nous faire prendre conscience de notre environnement. Une utilisation ludique et pratique plus efficace que des mots ?! Les fameuses lunettes qui vous plongent dans un environnement à 360 degrés sont en effet pleines de ressources.
Certainement un des futurs objets de notre quotidien, le casque virtuel commence tout juste à entrer dans nos maisons. Pour l’heure avec des films, des jeux, les sociétés de réalité virtuelle tâtonnent et explorent chaque jour de nouvelle utilisation. Pour ses détracteurs la déconnexion d’avec la nature est un risque à craindre mais peut-être s’agit-il d’un nouvel outil capable de nous sensibiliser à l’environnement ? Restons optimistes et en route pour le monde des animaux…. Tout d’abord Bee-Oh, un outil interactif de sensibilisation aux problèmes rencontrés par les abeilles. Menacées d’extinction, les abeilles sont essentielles à notre vie. Sans elles, finis les fruits et les légumes……. Grâce au projet de 4ème année de trois étudiants de l’ESIEA (école d’ingénieurs du monde numérique basée en France), vous plongez dans la peau d’une abeille et vous butinez un champ virtuel plus vrai que nature. Les éléments de l’univers des abeilles ont été modélisés et conçus en 3D : ruches, jachères apicoles, des fleurs, plein de fleurs…Objectif : agir sur notre perception du monde, ressentir les efforts physiques à fournir pour se nourrir. Un jeu sérieux (ou serious game) du XXIème siècle. Pourquoi ne pas poursuivre dans cette voie, et placer l’homme dans la peau d’une vache pour ressentir la souffrance animale. Une expérience scientifique américaine menée par des chercheurs a sollicité plusieurs volontaires à vivre la vie d’une vache menée à l’abattoir. Que ressent-elle ? Les volontaires se sont retrouvés dans la posture du ruminant malmené à coups d’aiguillon électrique dans le camion menant à l’abattoir. Autre expérience, ces volontaires ont été immergés dans une colonie de polypes, des créatures marines dont les membres sont aujourd’hui rongés par l’acidification des océans. D’après l’étude finale de ces expériences publiées dans le journal of computer-mediated communication, les participants ont vu croître leur conscience des enjeux environnementaux. Les associations de protection de l’environnement ont bien pris conscience des bienfaits de cet outil. Face à un projet de voie maritime ouverte aux pétroliers à Vancouver, l’ONG écologiste Dogwood Initiative a installé des casques virtuels à l’intérieur de jumelles touristiques installées dans la baie et simulé une marée noire. Au programme : des oiseaux mazoutés, et des bateaux en prise avec les nappes de pétrole. Objectif : une sensibilisation choc au service de l’environnement. Et pour vous, la réalité virtuelle est-elle un nouveau moyen d’éducation citoyenne ? |
Auteure : Karine Jehelmann
Journaliste depuis une quinzaine d’années, Karine parcourt le monde à la découverte d’initiatives positives. Après un certificat de journalisme au Québec, elle voyage d’Afrique en l’Asie pour différents médias.
Entre les mots et les images, du film documentaire à la presse internet, elle souhaite transmettre une information sur un monde qui bouge entre préservation de l’environnement et progrès technologique.
[/ihc-hide-content]